Si les prix du gaz restent élevés, le cours du pétrole semble suivre une dynamique inverse. Depuis juillet 2024, le prix du baril a plongé de 88 à 68 dollars avant de se stabiliser autour de 75 dollars en cette mi-septembre. Cette baisse s’est répercutée directement sur les prix à la pompe : dans certaines stations, le litre d’essence est tombé sous la barre des 1,5 euro, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2019. Les consommateurs de Diesel ou de mazout de chauffage bénéficient eux aussi de cette tendance avec des prix qui restent particulièrement bas.
Cette chute du prix du baril s’explique essentiellement par un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché mondial. En effet, plusieurs pays, dont le Brésil, la Guyane ou le Canada ont intensifié leur production ces derniers mois, inondant le marché de brut, ce qui a fait baisser les prix, surtout avec une demande qui est restée atone.
Les véhicules électriques pèsent
Par ailleurs, Damien Ernst, spécialiste de l’Énergie à l’ULiège interrogé par La Dernière Heure, indique que l’évolution du maché automobile mondial joue aussi un rôle clé dans cette baisse. La progression des ventes de voitures électriques contribue aussi à réduire la demande en pétrole. C’est particulièrement vrai en Chine où un véhicule sur deux vendu est désormais à batterie. Et il faut aussi noter l’adopter (aussi en Chine) massive du gaz naturel liquéfié (LNG) dans le secteur des poids lourds.
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Cette situation pousse les experts à estimer que le pétrole pourrait rester à des niveaux historiquement bas dans les mois à venir. Un baril à 70 dollars aujourd’hui correspond hors inflation à un baril à 40 dollars il y a vingt ans. Sauf retournement géopolitique majeur, c’est une nouvelle ère de pétrole abordable qui s’ouvre.
Une fenêtre à saisir ?
Cette situation semble donc idéale pour les automobilistes qui roulent en voiture thermique. Ceux-ci payeront leur plein moins cher qu’il y a quelques mois. Pas les temps qui courent, c’est appréciable. Celui-ci, il faudra voir l’issue des élections américaines. Car il est habituel que le gouvernement sortant puise dans les réserves stratégiques pendant les semaines qui précèdent de scrutin afin de maintenir des prix bas pour mieux séduire les électeurs. Mais ça ne durera pas et il pourrait donc y avoir un impact une fois que les réserves stratégiques devront être reconstituées. À suivre.
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