Miracle économique, la Chine ne se porte plus si bien. En effet, après une période de folle croissance, le pays voit son activité ralentir… et se calquer sur le reste du monde. Bulle immobilière, faillites en cascade, chômage en hausse, exportations en baisse. Depuis la crise de la Covid, la Chine tousse et, au cours du premier semestre 2024, la Chine a vu ses exportations progresser de seulement +7% alors que les prévisions tablaient sur +10%. Ce ralentissement s’explique par la baisse de la demande intérieure, mais aussi par la mise en place des barrières douanières à l’étranger, notamment aux Etats-Unis et en Europe.
Mais la Chine est aussi confrontée à d’autres problèmes, comme celui de la pollution atmosphérique qui entraîne de nombreux décès chaque année. Le phénomène est préoccupant, à tel point d’ailleurs que l’empire du Milieu a pris des mesures importantes, comme celle d’obliger le parc de camions à passer au gaz naturel (GNL) en lieu et place du Diesel. Ce qui a forcément pour conséquence de réduire drastiquement la demande intérieure de Diesel routier. Et quand on est la plus grande économie du monde, ça a forcément un poids.
30% de parts de marché
En 2023, la progression des ventes de camions GNL a augmentée de +300%, ce qui a fait passer leur part de marché de 10 à 30%. Il faut dire que le gouvernement met tout en œuvre pour accélérer cette transition, notamment par le biais d’aides financières qui peuvent aller jusqu’à 20.000 euros. Et manifestement, c’est très rentable pour les entreprises, car le coût du GNL est nettement inférieur à celui du Diesel, ce qui permet d’amortir le surcoût du camion GNL en seulement 190 jours.
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De ce fait, la consommation intérieure de Diesel routier a chuté drastiquement et on estime d’ailleurs qu’elle chutera encore sur le plan mondial entre 2 et 7% au courant du semestre actuel. Et c’est colossal. Les experts estiment que la baisse actuelle de la demande de Diesel routier se chiffre à 220.000 barils par jour.
Quelles conséquences ?
Quelles seront les conséquences de cette situation. Sans doute que dans un premier temps, il faut s’attendre à ce que le prix du Diesel routier chute en raison de la baisse de la demande. Mais après ? Et là, c’est moins sûr, car ce carburant de moins de moins demandé pourrait soit devenir rare et donc cher, soit tout simplement disparaître plus vite que prévu, les pétroliers estimant alors qu’il n’est pas rentable de produire du Diesel pour les engins routiers ou de chantier. D’ailleurs, les raffineries dans le monde qui produisent du Diesel ont beaucoup été en maintenance ces derniers mois et celles qui ont redémarré n’ont pas retrouvé leur niveau de production, preuve de cette chute. Et ce n’est pas tout : en Chine toujours, le phénomène commence aussi à se produire avec l’essence puisque les voitures électriques remplacent de plus en plus les modèles au sans plomb. Les influences sont nombreuses et continuer avec les voitures thermiques ou non ne dépendra donc pas simplement d’une volonté politique.
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