Le problème ? Sur les modèles diesel des marques du groupe, dont Peugeot, Citroën et Opel, le réservoir contenant le liquide AdBlue présentait un défaut. Ce dernier est un additif obligatoire pour les voitures diesel, en circulation depuis un certain temps, mais indispensable pour celles qui doivent se conformer à la dernière norme Euro 6. Ce mélange d'urée et d'eau déminéralisée est injecté dans les gaz d'échappement du moteur et convertit les oxydes d'azote nocifs en azote et en vapeur d'eau, qui n'affectent pas la qualité de l'air. Le résultat obtenu (une réduction des émissions de NOx allant jusqu'à 90 %) alimente même l'argument selon lequel les émissions d'un diesel moderne devraient être à peine inférieures à celles d'une voiture électrique.
Verrou technique
Mais il faut alors que le filtre fonctionne (ce qui n'est possible qu'une fois que le moteur a chauffé). L'AdBlue étant un élément normalisé des normes d'émission, il est assorti d'un verrou technique qui paralyse le moteur lorsque le réservoir est vide. Le conducteur d'un véhicule diesel ne faisant pas n'importe quoi, le réservoir doit être rempli tous les 10 000 kilomètres. C'est là que le bât blesse pour les automobilistes dupés des marques Stellantis. Parfois, ils recevaient un message d'avertissement erroné et il arrivait même que le moteur refuse de démarrer malgré le remplissage du réservoir, ce qui est plutôt agaçant.
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Comme c'est souvent le cas pour les marques automobiles, Stellantis a dû faire face au coût élevé d'un rappel et a d'abord adopté une approche attentiste. Mais les organisations de consommateurs ont commencé à s'intéresser à la question. D'abord en Italie, où, après une procédure engagée par l'autorité italienne de protection des consommateurs, le groupe a fini par s'incliner. Un accord a été conclu sur une indemnisation basée sur l'âge et le kilométrage des véhicules concernés.
3 000 plaintes en Belgique
Son homologue belge, Test Achats, n'est pas en reste puisqu'il a reçu quelque 3 000 plaintes. L'organisation a estimé le coût de ces réparations à plus de 1 000 euros par voiture, ce qui l'a amenée à soulever le problème auprès de l'Inspection économique. À la suite d'une action en justice, Test Achats a également réussi à obtenir un accord pour la Belgique, en vertu duquel les clients lésés peuvent faire effectuer une réparation aux frais de Stellantis. L'affaire a même été reprise par la Commission européenne, dans le cadre du réseau de coopération pour la protection des consommateurs (réseau CPC), et la notification s'applique désormais à tous les clients européens.
Le régime prévoit une extension des programmes de couverture spéciaux « 4UA - 4UB ». Ces programmes remboursent les pièces et la main-d'œuvre pour les véhicules Peugeot, Citroën, DS et Opel fabriqués entre janvier 2014 et août 2020. Les propriétaires ayant déjà bénéficié de ce programme recevront une compensation rétroactive supplémentaire. Les victimes peuvent s'adresser directement à leur concessionnaire, mais il est également préférable de garder un œil sur la date du 15 janvier 2025. Stellantis ouvrira alors un portail en ligne spécial où il sera possible de demander une indemnisation supplémentaire.
En plus de la compensation financière, Stellantis a également déclaré que les employés des garages officiels recevront une formation supplémentaire afin de s'assurer que les clients reçoivent des informations correctes et complètes sur les garanties et les réparations de leurs véhicules à l'avenir. TestAchats souligne qu'il suivra de près la mise en œuvre de ces promesses. « Bien qu'un accord ait été conclu, nous notons que la mise en œuvre en Italie n'est pas encore parfaite. Nous restons donc vigilants ».
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