Récemment, une bande a été arrêtée en Belgique et en Roumanie. Elle avait volé pour environ 350 000 euros de carburant. Pour ce faire, ils avaient installé un dispositif dit de « skimming » (écrémage) sur les distributeurs automatiques de carburant des stations-service.
Ce dispositif leur permettait de lire les cartes de carburant d'utilisateurs peu méfiants. À l'aide d'un faux clavier ou d'une petite caméra placée sur le terminal de paiement, ils se sont emparés du code PIN. Grâce à ce code, ils ont pu copier à grande échelle les cartes de carburant existantes et les utiliser pour remplir des fûts de 1 000 litres d'essence et de diesel.
Le carburant était revendu sur le marché noir à des sociétés de transport, entre autres, ou par l'intermédiaire de stations-service illégales. Il s'agit souvent d'endroits cachés, comme des entrepôts, où les voitures et les camionnettes sont remplies la nuit contre de l'argent liquide.
Souvent, la fraude à la carte de carburant n'est détectée que plus tard, lorsque la facture mensuelle est présentée et qu'elle indique soudainement des quantités de carburant inutilement élevées. En général, une carte de carburant est assortie d'une limite maximale, afin d'éviter que les dégâts ne soient pas comptabilisés.
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Victime responsable
Dans ce cas, les auteurs peuvent être arrêtés et il y a - éventuellement - la possibilité de récupérer une partie du butin. Dans le cas contraire, ce sont les victimes qui paient pour les dommages subis. Dans ce cas, il s'agit des propriétaires des cartes de carburant ou de leurs utilisateurs, selon ce qui est convenu dans les conditions d'utilisation de la carte.
Les cartes de carburant sont particulièrement vulnérables à ce type de fraude car elles ne fonctionnent souvent qu'avec une bande magnétique, et non une puce, comme une carte bancaire. Les bandes magnétiques sont plus faciles à copier.
Un problème connu
La fraude à la carte de carburant est un vieux problème et la meilleure façon de l'éviter est de se protéger la main pendant que l'on tape le code PIN. De cette façon, les criminels ne peuvent rien faire, même avec une copie illégale de la carte.
Si vous n'êtes pas sûr que le terminal de paiement de la pompe à essence est d'origine et qu'il n'est pas équipé d'un dispositif d'écrémage, il est judicieux d'introduire délibérément un code PIN erroné au départ. S'il est accepté, vous pouvez être sûr qu'il s'agit d'un équipement illégal. Il est alors préférable de faire bloquer immédiatement votre carte par l'opérateur.
Quelques conseils supplémentaires
En outre, il est toujours bon de ne pas conserver la carte de carburant dans le véhicule, au cas où il serait « visité ». Il va également de soi qu'il ne faut pas écrire le code PIN sur la carte de carburant elle-même. Ce conseil semble superflu, mais une enquête menée auprès de chauffeurs de taxi néerlandais a révélé que plus de la moitié d'entre eux l'ont fait.
Ne pas les remettre à des inconnus est une évidence, mais cela se produit. Les exploitants de stations-service, surtout à l'étranger, demandent parfois une carte de carburant en guise de caution pour prêter la clé des toilettes.
Les compagnies pétrolières recommandent également de garder les fenêtres et les portes fermées à l'intérieur de la station-service. En effet, une carte de carburant placée dans le pare-soleil ou visible sur le tableau de bord peut facilement être volée.
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