Après le grave accident de la personnalité flamande Tom Waes et à l'approche des fêtes de fin d’année, la conduite sous l'influence de l'alcool est à nouveau sous les feux de la rampe. Et si vous prévoyez d’acheter des éthylotests à destination de vos invités, lisez bien les lignes qui suivent, car une grande partie des produits proposés sur le marché ne valent en fait pas grande chose, selon une enquête de l’Institut VIAS.
En effet, l’organise a fait analyser cinq appareils couramment vendus sur les sites de commerce en ligne. Il apparaît que quatre d'entre eux fournissaient des résultats inexacts, donc non fiables. Un manque de sérieux qui pousse VIAS à qualifier ces éthylotests de gadgets dont certains sont même dangereux puisqu’ils surestiment le taux d’alcoolémie du conducteur.
Obligatoire en France
L'utilisation des éthylotests par les automobilistes n'est pas obligatoire en Belgique. Néanmoins, VIAS constate que nombre de ces produits circulent, notamment chez les conseillers en prévention au sein des entreprises, mais aussi dans certains hôpitaux. Il faut se rappeler que l’éthylotest est obligatoire dans les véhicules en France, y compris pour les touristes. Cela dit, le défaut de cette obligation n’est toutefois pas sanctionné par des amendes. Lors de la plupart des contrôles, les conducteurs venus de l’étranger s’en tirent avec un simple avertissement.
Pour pouvoir porter un jugement sur ces appareils, VIAS a donc mené son test grandeur nature en sélectionnant 5 modèles disponibles en ligne et dont les prix varient entre 12 et 100 euros. Dans sa restitution, VIAS ne mentionne toutefois pas les marques et les modèles de ces appareils, bien malheureusement. En tout état de cause, il ne s'agit pas d’éthylotests jetables, mais d’appareils bien plus sophistiqués et dont un modèle peut même être connecté via Bluetooth.
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Pour quatre des cinq appareils testés, le taux d'alcool a été mal évalué, sous-estimant ou, plus surprenant encore, surestimant le résultat. En outre, la plupart des appareils n'affichaient pas correctement les résultats en raison du manque de clarté de l’affichage. En clair, le chiffre affiché n’indiquait pas de manière évidente s’il s’agissait du taux d'alcoolémie ou du nombre de mg d'alcool par litre d'air expiré. Or, ces deux paramètres sont très différents. VIAS conclut donc que la vente de ces appareils constitue de la publicité mensongère, car ils promettent des résultats rapides et fiables. Ce qui n’est pas le cas.
Test aussi de congélation
Pour parfaire son enquête, deux tests ont été effectués pour chaque appareil : l'un à température ambiante et l'autre après un stockage à -5°C (ce qui équivaut aussi au stockage de l’appareil dans un véhicule en hiver). Dans les deux cas, une marge de tolérance de 20% a été appliquée, comme le permet la norme officielle – c’est la marge d’erreur qui, avouons-le, est tout de même importante. Lors de l'essai à ces températures froides, un des cinq appareils a rendu l’âme, tandis qu'aucun des autres ne fournissait des données fiables.
Le VIAS souligne qu’en principe, un éthylotest doit être recalibré tous les six mois par le fabricant, ce qui n'est évidemment pas le cas en pratique. L'Institut conseille dès lors de s'assurer que la personne qui doit prendre le volant reste sobre, plutôt que de se fier à l'interprétation d’éthylotests fantasques.
Ceux qui souhaitent malgré tout disposer d’un éthylotest à domicile doivent en tous cas éviter les modèles bon marché et s’assurer que l’appareil choisi répond aux normes belges d’homologation et qu’il est configuré avec la bonne valeur indicative : celle des mg/l d’alcool. Notons aussi qu’il est conseillé de bien lire la notice d’utilisation pour éviter des comportements qui entraînent des dysfonctionnements ou des mauvaises mesures. Il faut par exemple ne plus avoir bu ou fumé 15 minutes avant le test.
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