Il y a quelques mois, une étude d’Accenture montrait que 50% des automobilistes de la planète étaient prêts à passer à la voiture électrique d’ici 10 ans. Des résultats semblaient démontrer que la confiance s’installait progressivement ? En fait, tout dépend de la région considérée, car c’est la Chine qui tire le train (65% d’opinions favorables), voire même les États-Unis (50%). En Europe en revanche, les intentions étaient nettement plus mesurées : 36% en France et 37% en Allemagne.
Manifestement, le baromètre de la mobilité d'Europ Assistance ne dit pas autre chose pour la Belgique, spécialement pour les voitures électriques d’occasion. En effet, selon l’étude, seulement 29% des 1.025 Belges interrogés en début d’année seraient prêts à acheter une voiture électrique de seconde main, même si son prix est nettement inférieur à celui du neuf – les prix plongent actuellement, spécialement pour les modèles Tesla.
De la méfiance
Les automobilistes belges restent donc méfiants vis-à-vis de la voiture électrique d’occasion. Ainsi, 41% des Belges ne veulent absolument pas acquérir de voiture électrique du tout tandis que 46% des automobilistes disent se méfier tout particulièrement du pack de batterie de ces véhicules.
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Pourtant, les études qui démontrent l’excellente longévité des batteries des voitures électriques dépassent même les projections les plus optimistes. Les cas de batterie défectueuse restent donc globalement rares. Et aujourd’hui, il est aisé de procéder à un test de la batterie pour se rendre compte de son état de santé (SOH). Mais manifestement, ces données pourtant vérifiées ne semblent pas rassurer les Belges.
Et en neuf ?
Mais cette réalité est-elle aussi celle des acheteurs de voitures neuves ? Apparemment oui, car le baromètre montre aussi que seulement 38% des automobilistes affirment que leur prochain véhicule sera à batterie. C’est un résultat en baisse de 10% par rapport à l’étude précédente.
De ce fait, six Belges sur dix souhaitent continuer à acheter une voiture à moteur thermique tandis que 20% des personnes interrogées estiment que la transition vers l’électrique ne se fera pas avant 2035. Et 17% estiment que ce ne sera pas avant 2040. Comme souvent, les jeunes se montrent plus enclins à adopter la voiture à batterie alors que les plus de 55 ans y sont plus réfractaires.
Mais pourquoi tant de haine ? Les freins cités par les personnes interrogées sont toujours les mêmes : prix trop élevé (71%), manque d’infrastructure de recharge et la sécurité (au niveau de la batterie). L’enquête montre aussi l’effet négatif en Flandre de la suppression de la prime flamande à l’achat pour les particuliers : 50% des potentiels acquéreurs ont été dissuadés de le faire. Dommage, car c'était un très beau levier de transition.
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