Les temps sont durs pour tout le monde, avec des prix de l’énergie élevés en raison du conflit en Ukraine et des sanctions contre la Russie qui en découlent. Entre-temps, la réduction de l’offre de gaz et de pétrole russes a été compensée par l’approvisionnement d’autres pays, dont les Pays-Bas et surtout la Norvège.
Ce pays scandinave dispose d’une énorme réserve de combustibles fossiles qui sont aujourd’hui très demandés par d’autres pays européens qui craignent une pénurie de gaz naturel et de pétrole cet hiver. Par le passé, la Norvège a également tiré son épingle du jeu grâce aux généreux revenus tirés de ses gisements de gaz et de pétrole en mer du Nord, qui lui ont permis, entre autres, de subventionner largement la transition vers la voiture électrique.
Bénéfices
L’état de guerre actuel procure à la Norvège – bien que ce ne soit pas de sa faute – d’énormes bénéfices. En premier lieu en raison de l’augmentation de la demande de gaz et de pétrole, mais aussi en raison de la forte hausse des prix du marché. Le journal De Morgen a calculé que le pays réalise actuellement un bénéfice quotidien de 700 millions d’euros grâce à ses opérations minières. Et selon les chiffres du journal économique britannique Financial Times, les bénéfices de la Norvège provenant de la vente de combustibles fossiles atteindront 100 milliards d’euros d’ici 2022, ce qui équivaut à peu près à 18.000 euros par habitant.
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Ce faisant, la Norvège prélève une part importante des bénéfices réalisés par les entreprises extractives sur son territoire et les place dans un fonds d’investissement, devenu aujourd’hui le plus important au monde, d’une valeur totale de 1.200 milliards d’euros. Cela représente un peu plus de 210.000 euros par habitant pour une population de 5,4 millions de personnes.
Soutien aux réfugiés
La Norvège elle-même est un peu ennuyée par cette situation à laquelle elle ne peut bien sûr pas grand-chose. Il a déjà été suggéré d’apporter un soutien aux réfugiés de guerre, parallèlement à d’autres projets caritatifs. En revanche, une baisse du prix du gaz naturel serait plus appropriée pour les consommateurs des autres pays européens, puisque la Norvège représente désormais un quart de l’approvisionnement européen. Cette voie ne semble pas impossible à emprunter, compte tenu des liens qui existent au sein de l’Europe.
Comme nous le savons, imposer des prix maximums pour le gaz ou le pétrole peut facilement conduire à une réduction de l’offre si les fournisseurs décident alors de desservir d’autres marchés qui sont prêts à payer leurs prix.
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