La guerre est Ukraine marquera à jamais la planète. Par sa brutalité, mais aussi par ses conséquences économiques désastreuses et qui ne font malheureusement que commencer, l’escalade étant toujours en cours. L’énergie en particulier est au cœur des débats en raison de la part importante détenue par la Russie dans le mix mondial des produits pétroliers (environ 10%). Dans ce contexte, les pays concernés se doivent de trouver rapidement des solutions pour réduire leur dépendance et alléger le portefeuille des consommateurs.
Dans ce contexte, il n’y a pas que les États qui tentent de dégager des pistes de solutions. En effet, la puissante Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a elle aussi proposé un plan d’action en 10 points et qui permettrait de réduire la demande de 2,7 millions de barils par jours (8 millions environ sont produits par la Russie) en seulement 4 mois. Réaliste ?
Un choc pétrolier sans précédent ?
Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE a indiqué que « à la suite de l’effroyable agression de la Russie contre l’Ukraine, le monde pourrait bien être confronté à son plus grand choc d’approvisionnement en pétrole depuis des décennies, avec d’énormes implications pour nos économies et nos sociétés ».
Parmi les mesures proposées, rien de bien révolutionnaire : élargissement et pérennisation du télétravail (170.000 barils économisés), instauration de dimanches sans voiture (95.000 barils), réduction des coûts des transports publics et promotion de la mobilité douce (330.000 barils), instauration d’un plan de circulation alternée dans les grandes agglomérations (210.000 barils), promotion du covoiturage (470.000 barils) ou encore le soutien de la transition vers la voiture électrique (100.000 barils).
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Aussi la réduction de la vitesse
Parmi les autres mesures figure aussi la réduction de la vitesse sur les autoroutes. Selon l’AIE, une réduction de seulement 10 km/h permettrait en effet d’économiser encore 290.000 barils/jour avec une économie supplémentaire de 140.000 barils si cette mesure s’appliquait aussi aux poids lourds.
Lors du dernier marathon de vitesse ce mercredi et jeudi 23 et 24 mars, les forces de l’ordre ont déjà constaté une baisse significative du nombre d’infractions, ce qui tend à prouver que les automobilistes font déjà attention à leur consommation, car le litre d’essence ou de Diesel n’a pas fini de fluctuer (le Diesel a repassé la barre des 2 euros ce jeudi).
Abaisser la vitesse sur nos autoroutes (110 km/h au lieu de 120 km/h), allongerait le temps de parcours. Il faudrait en effet presque 5 min 30 s de plus pour couvrir les 10 km d’écart (il faudra 1 heures pour parcourir 120 km à la vitesse de 120 km/h et 1 heures 5 minutes 27 secondes pour parcourir 120 km à la vitesse de 110 km/h). Le gain en consommation pourrait par contre avoisiner les 20%, ce qui n’est pas négligeable.
Reste à voir si ces propositions pourraient être adoptées chez nous. Silence radio du côté de nos politiciens. En France par contre, le projet est déjà à l’étude. Et il pourrait entrer en vigueur cet été pile au moment du pic de la demande en pétrole routier à l’occasion des grandes vacances. À suivre.
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