De plus en plus de travailleurs découvrent chaque année les avantages des trajets domicile-lieu de travail à vélo. Ce deux-roues a gagné en popularité en 2020 grâce au coronavirus : 1 travailleur sur 3 précisément (33,3 %) effectue désormais ses déplacements domicile-lieu de travail à vélo. 14,6 % des travailleurs l’enfourchent même chaque fois qu’ils doivent se rendre au travail. Le vélo est donc le grand gagnant du baromètre de mobilité 2020, grâce à une augmentation de son utilisation de 9,1 % par rapport à l’année précédente.
Une partie des travailleurs utilise toujours son vélo en combinaison avec un autre moyen de transport. La voiture reste très populaire à cet égard. En 2020, 17,2 % des travailleurs ont combiné le vélo et la voiture de façon régulière, contre 15,0 % en 2019.
L’indemnité vélo a le vent en poupe
L’indemnité vélo surfe également sur la vague de popularité du vélo. 1 travailleur sur 5 bénéficie déjà d’une indemnité vélo au kilomètre fiscalement avantageuse. Le nombre d’indemnités vélo a augmenté de pas moins de 60 % en cinq ans : de 12,5 % en 2015 à 20 % en 2020. Olivier Marcq explique : « L’indemnité vélo fait baisser le seuil de leasing d’un vélo via l’employeur. L’employeur n’est toutefois pas obligé d’octroyer une indemnité vélo au kilomètre parcouru, sauf quand la commission paritaire l’impose. C’est par exemple le cas de la commission paritaire 200 relative aux employés. Grâce à cette indemnité, les travailleurs récupèrent rapidement le coût de leasing d’un vélo électrique. »
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La voiture reste en tête
1 employé belge du secteur privé sur 5 dispose (toujours) d’une voiture de société. C’est 5,5 % de plus qu’en 2019 et 25 % de plus qu’il y a cinq ans. L’augmentation du nombre d’employés possédant une voiture de société se poursuit donc malgré le coronavirus, ou plutôt grâce à lui. Presque huit déplacements domicile-lieu de travail sur dix (78,3 %) en 2020 ont été effectués (au moins en partie) avec une voiture privée ou de société. En 2019, ce nombre s’élevait à 77,5 %.
Olivier Marcq indique : « Bien sûr, le télétravail massif a diminué considérablement le nombre de kilomètres parcourus par les Belges pour se rendre au travail et en revenir. L’application du télétravail évoluera progressivement cette année et nous passerons à un modèle hybride dans lequel nous alternerons le travail à domicile et le travail au bureau. Pour beaucoup de travailleurs, ces déplacements se feront toujours en voiture (de société), en association ou non avec le vélo. Et ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Si, à l’avenir, nous ne nous rendons plus au travail que deux jours par semaine au lieu de cinq, le nombre de kilomètr es parcourus pour les trajets domicile-lieu de travail diminuera drastiquement. Le coronavirus a donc ainsi rendu l’usage de la voiture plus durable. De plus, les voitures ont tendance à être de plus en plus petites et écologiques. Je plaide donc pour ne pas interdire la voiture (de société) tout de suite, mais pour une révision de son association automatique avec une certaine fonction de l’entreprise. Il conviendrait ainsi de sortir la voiture de société du package salarial standard et d’allouer un budget aux travailleurs pour leur permettre d’en choisir eux-mêmes le contenu. »
Les transports en commun en queue de peloton
Les grands perdants de cette étude annuelle d’Acerta sur la mobilité sont les transports en commun. 8,1 % des travailleurs belges issus du secteur privé prennent parfois le train, le tram et/ou le bus et 6 % le font toujours. Il s’agit dans les deux cas d’une légère diminution par rapport à l’année précédente.
Olivier Marcq ajoute : « Cette moyenne masque bien entendu les différences quant à la localisation de l’entreprise et aux horaires de travail, mais toujours est-il que les travailleurs qui dépendent des transports en commun sont peu nombreux. La pandémie a modifié les modes de déplacement de certaines personnes. Pourtant, cette diminution se reflète assez peu dans les chiffres. Cela s’explique par le fait que les abonnements aux transports en commun sont souvent valables une année entière. Ces abonnements ont certainement été bien moins utilisés en 2020 que les autres années. Les efforts fournis pour rendre les transports en commun plus attrayants pour les trajets domicile-lieu de trava il ont été sévèrement mis à mal par le coronavirus. »
Voici un dernier chiffre issu du baromètre : les Belges habitent en moyenne à un peu moins de 20 km de leur lieu de travail. Cette distance augmente un peu plus chaque année. Nous découvrirons probablement au cours de ces prochaines années quelle sera l’influence du coronavirus, et du télétravail massif, sur cette distance.
À propos de l’étude
Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles d’un échantillon de travailleurs en service auprès de plus de 40.000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies via le Baromètre de mobilité ACERTA entre 2019 et 2020, et donnent un rendu représentatif de la population active belge. ACERTA exécute des mesures sur base trimestrielle.
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