Alors que l’été touche à sa fin, certains se réjouissent déjà de l’arrivée de l’hiver et de la perspective de partir aux sports d’hiver. Les Belges sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à partir : selon une enquête de LHM Conseil, nos compatriotes réservent un million de séjours au ski chaque année. On s’en doute, la plupart des voyages s’effectuent en voiture, car il s’agit du moyen le plus pratique pour transporter son matériel.
Ne plus permuter tous les six mois
Actuellement, on constate que la popularité des pneus toutes saisons (M+S, c’est-à-dire Mud + Snow ou boue et neige) est croissante. Cela s’explique en partie par le réchauffement climatique et le fait que nos hivers sont moins froids. Dès lors, de nombreux automobilistes ne voient plus l’intérêt d’acheter des pneus hiver, malgré leurs qualités avérées lorsque les températures descendent sous les 7°C. Selon les données du VAB, 80% des voitures de société belges sont équipés de pneus toutes saisons, un taux qui est de 35% chez les particuliers. Les conducteurs apprécient en particulier le fait de ne pas devoir permuter de pneus tous les 6 mois et de ne pas devoir mobiliser du temps et de l’argent pour cette opération. En outre, les pneus toutes saisons sont conformes au Code de la route dans les pays où les exigences en matière de pneus hiver sont strictes.
L’Allemagne est un pays de transit d’importance pour les amateurs de sports d’hiver qui se rendent en Autriche ou en Italie. Il faut savoir qu’il n’y a pas de dates fixées par la loi pour le montage des pneus hiver en Allemagne. C’est en effet au conducteur d’équiper sa voiture en fonction des conditions météorologiques. Dès lors, s’il neige en juillet en montagne, seuls les pneus hiver ou les pneus toutes saisons sont autorisés par le Code de la route.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Amende jusqu’à 120 euros
Gros changement : à partir d’octobre 2024, les pneus toutes saisons ne seront plus acceptés en Allemagne. Seuls les pneus floqués du symbole alpin (le « 3PMSF » ou « Three Peak Mountain Snowflake ») seront acceptés comme alternative aux pneus hiver à partir de cette date. Ce symbole garantit en effet des performances minimales des pneus en conditions hivernales, ce qu’un pneu M+S ordinaire ne propose pas, ces derniers étant simplement des pneus avec des bandes de roulement un peu plus lamellisées. Mais ils ne disposent pas d’une gomme avec de la silice qui performe en dessous de 7°C. Tout contrevenant s’expose à une amende de 60 euros et à un point de pénalité – ce qui vaut également pour les Belges, même s’ils n’ont pas de permis à points. En cas de perturbation du trafic causée par des pneus inadéquats, l’amende passe à 80 euros et peut atteindre 120 euros – en Autriche, où le pneu M+S reste légal pour l’instant, le plafond est de 5.000 euros ! Notons que lorsqu’un conducteur atteint 18 points de pénalité, il lui est interdit de conduire en Allemagne. Vérifier ses pneus est donc important, car en cas d’accident, l’automobiliste fautif peut être tenu pour responsable de l’ensemble du sinistre.
On ignore combien de pneus M+S dépourvus du symbole 3PMSF sont encore en circulation sur les routes belges. Il est donc conseillé de vérifier les flancs de vos pneus toutes saisons et vérifier sa présence. Le code DOT (Department of Transport) permet également d’en savoir plus. Les derniers chiffres de ce code représentent la date de production et l’année du pneu. S’il a été produit en 2019, il est théoriquement conforme, car 2018 est la dernière année où des pneus M+S sans logo alpin ont encore été fabriqués. Autant le savoir.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be