Il y a quelques mois, la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open Vld), a lancé un vaste plan d’action afin d’accroître la sécurité routière dans la Région : le plan Mobiliteit Innovatief Aanpakken pour « Approches innovantes en matière de Mobilité » (MIA).
L’une des priorités était de se débarrasser le plus rapidement possible de la très longue liste de points noirs sur nos routes. Mais selon un article paru dans le quotidien De Morgen, il apparaît que le nombre de points noirs n’a pas du tout diminué. Au contraire, il aurait même augmenté. Comment et, surtout, pourquoi ?
Modèle dynamique
Depuis 2018, la Flandre utilise une liste dite « dynamique » de points noirs existants et qui est donc adaptée en fonction des chiffres d’accidents. Et si on examine la liste, on constate qu’en 2021, 302 points noirs sont répertoriés alors qu’on en comptabilisait « que » 287 l’année précédente. Si on fait le compte, ce sont donc 101 nouveaux endroits critiques qui ont été ajoutés, sans compter les 133 points dont les caractéristiques ont été ajustées.
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Le nombre de points noirs en Flandre a donc à nouveau augmenté. La plupart d’entre eux se trouvent à Anvers (134), suivi de la Flandre orientale (78), du Limbourg (35) et de la Flandre occidentale (32). Le Brabant flamand ferme la marche avec 23 points censés être traités en urgence.
« Les progrès sont trop faibles »
Dirk Lauwers, expert en circulation à l’Université de Gand (UGent), souligne la gravité de la situation sur les routes flamandes : « La sécurité routière s’est relativement bien améliorée jusqu’en 2016, mais depuis, les progrès sont trop faibles, notamment pour les cyclistes et les piétons ».
La ministre Lydia Peeters a naturellement réagi à cette interpellation indirecte et elle a déclaré qu’elle étudiait les moyens de s’attaquer le plus rapidement possible à ces points noirs.
Son souhait est notamment d’accroître la sécurité routière à court terme en se concentrant sur des « quick win » ou des interventions réduites aux endroits où des interventions majeures sur les infrastructures ont déjà été réalisées ou sur les lignes de services publics.
Elle estime également qu’il est important d’agir de manière proactive en surveillant les situations de trafic à l’aide de caméras et de drones. De cette manière, les points noirs pourront être détectés plus rapidement et « une réponse plus rapide pourra être apportée », a-t-elle ajouté.
Rendez-vous en 2022 pour voir si cette démarche porte ou non ses fruits sur la réduction des points noirs routiers.
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