Le Moniteur de sécurité, c’est le nom de la dernière enquête menée par la police auprès de 400.000 Belges. L’objectif de cette étude est de construire un instrument qui fournit des informations indispensables pour élaborer et évaluer la politique de sécurité sur une large assise. Pour la police, il s’agit de se rapprocher de la population et, en l’occurrence, de comprendre le ressenti de celle-ci autrement qu’en enregistrant simplement des faits de criminalité.
Cette enquête se focalise donc sur les principaux problèmes auxquels les Belges sont confrontés quotidiennement dans leur quartier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce sont les problèmes de circulation et de mobilité qui sont le plus souvent cités. En premier lieu arrive la vitesse excessive qui récolte les suffrages de 67% de la population interrogée. C’est clairement le problème numéro un, mais d’autres aspects de la mobilité sont aussi cités : le comportement agressif au volant, le stationnement gênant, les nuisances sonores dues à la circulation et celles liées au transport lourd arrivent respectivement en troisième, quatrième, cinquième et sixième place.
D’autres problèmes aussi
Si l’on examine le top 6 des problèmes les plus fréquents, le seul qui n’a pas trait à la circulation est celui qui concerne les dépôts clandestins et les détritus sur la voie publique. Il arrive en deuxième place, cité par 50% des sondés.
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Par ailleurs, on note l’importante croissance de la cybercriminalité. Selon ce baromètre de la police, 40,1% des Belges disent avoir été confrontés au phishing, 33,3% à une escroquerie en ligne et 8,3% à du hacking. La criminalité informatique est donc la forme de criminalité la plus fréquente. Bonne nouvelle par contre : 62% des Belges se sentent toujours ou presque toujours en sécurité. On note que 29% éprouvent parfois un sentiment d’insécurité et que 9% se sentent souvent ou toujours en insécurité. Ce sentiment d’insécurité se retrouve surtout chez les jeunes (14% des 15-24 ans) ainsi que dans la catégorie des chômeurs ou des demandeurs d’emploi. Par rapport à 2018, date de la dernière enquête, le sentiment de sécurité a donc diminué.
Des violences physiques de plus en plus fréquentes
Selon l’enquête, si la violence psychique est la plus fréquente (un phénomène amplifié par internet), 3,4% des Belges disent avoir été victimes de violences physiques en dehors de la famille au cours des 12 derniers mois (1,3% au sein de la famille). Si l’enquête s’arrête aux faits et aux chiffres, on sait que ces violences physiques se développent de plus en plus sur nos routes. Selon l’Institut pour la Sécurité routière, VIAS, 7% des conducteurs disent avoir été victimes de formes extrêmes de violences physiques au cours de l’année écoulée alors qu’ils n’étaient que 2 % en 2017. Cette situation est en partie due à l’augmentation du nombre de voitures sur nos routes. VIAS expliquait en novembre dernier que cette situation par la crise sanitaire qui aurait accentué les frustrations et qu’elle a joué un rôle dans l’augmentation des violences.
Top 10 des problèmes cités
1. Vitesse excessive (67%)
2. Les dépôts clandestins et les détritus sur la voie publique (50%)
3. La conduite agressive (46%)
4. Les stationnements gênants (44%)
5. Les nuisances sonores causées par le trafic routier (39%)
6. Les nuisances sonores liées aux poids lourds (38%)
7. Les cambriolages dans les logements (33%)
8. Les nuisances sonores causées par les voisins (24%)
9. Les vols de vélos et de trottinettes (24%)
10. Les vols ou démolitions liés à la voiture (23%)
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