Manifestement, il n’y a pas qu’un manque de courtoisie entre les automobilistes belges. En effet, les cas d’agressivité au volant se multiplient ces derniers mois avec et ils dépassent les « simples » insultes. Les altercations sont donc de plus en plus nombreuses et elles peuvent finir très mal, comme ça a été le cas à Anvers récemment, lorsqu’un homme de 67 ans est décédé, victime des coups portés par un jeune conducteur de 26 ans. Le problème, c’est qu’il ne s’agit pas d’une situation isolée. D’autres cas similaires ont en effet été signalés à Bruxelles, Anvers ou Liège. La situation semble donc suffisamment généralisée pour qu’on s’en inquiète.
Selon l’Institut pour la Sécurité routière, VIAS, 7% des conducteurs disent avoir été victimes de formes extrêmes de violences physiques au cours de l’année écoulée alors qu’ils n’étaient que 2 % en 2017. Cette situation est en partie due à l’augmentation du nombre de voitures sur nos routes – en 2021, la barre des 6 millions de véhicules en circulation a été franchie. Le trafic est donc plus dense et complexe, surtout que, dans l’intervalle, les moyens de mobilité douce se sont aussi fortement développés, ce qui ne va pas dans le sens d’une simplification.
Des conducteurs qui en viennent aux mains
Selon VIAS toujours, une personne interrogée sur 15 (6,5%) déclare être déjà descendue au moins une fois de voiture pour en venir aux mains avec un autre conducteur alors qu’il y a 5 ans, ce pourcentage était de 2,5 %. Et manifestement, le phénomène d’agressivité est encore plus répandu à Bruxelles et en Wallonie avec des taux qui grimpent à respectivement 13 et 11%.
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VIAS explique cette situation par la crise sanitaire qui aurait accentué les frustrations et qu’elle a joué un rôle dans l’augmentation des violences. En clair, le fait de se retrouver confiné aurait accentué la défiance envers les autres et aussi réduit le seuil de tolérance d’une partie de la population. VIAS pointe en outre le fait que le Belge ne supporte pas être dérangé lorsqu’il est dans son « cocon automobile ».
Un changement de personnalité ?
Apparemment, l’enquête de VIAS montre aussi que près d’un Belge sur cinq (19 %) reconnaît que son comportement change lorsqu’il est au volant d’une automobile. Aujourd’hui, 28% des conducteurs déclarent faire moins attention aux autres usagers quand ils sont au volant, soit une augmentation de 8% par rapport à 2021.
Il est donc grand temps que les conducteurs conscientisent leur comportement lorsqu’ils sont au volant de leur voiture et qu’il y remédie. Pour VIAS, une des solutions pour éviter l’énervement serait de penser que l’autre personne est son patron ou un de ses parents. On doute toutefois du procédé, surtout pour le patron…
Quoi qu’il en soit, il faut effectivement garder son calme et, en cas de comportement agressif, préférer laisser passer cet usager pour clore le débat (et évacuer le stress) et éviter l’escalade. N’oublions pas que les erreurs qui sont commises sont le plus souvent non intentionnelles.
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