On le sait : les autorités belges serrent la vis autour des automobilistes. En particulier, les excès de vitesse sont traqués par une série de nouveaux dispositifs, toujours plus efficaces comme les radars-tronçons, les lidars, mais aussi de nouveaux radars fixes plus performants.
Cela dit, il n’y a pas que les trop hautes vitesses qui sont sanctionnées. En effet, les forces de l’ordre infligent aussi des amendes lorsque la vitesse est trop faible. C’est typiquement le cas des automobilistes qui souhaitent ennuyer d’autres usagers, mais aussi de tous les conducteurs qui ralentissent à hauteur d’un accident pour observer la scène.
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800 amendes par an
Selon la VRT qui a eu accès aux chiffres de la police fédérale, 800 amendes sont envoyées chaque année à des conducteurs qui soit roulent volontairement trop lentement (200) ou à des conducteurs qui adoptent une conduite dangereuse, c’est-à-dire les personnes qui créent des embouteillages en raison de leur curiosité (600 amendes).
Des accidentés de la route observent souvent d’autres automobilistes qui les filment avec leur smartphone, ce qui, forcément, ralentit sensiblement le trafic. Car, souvent, les curieux vont jusqu’à s’arrêter pour satisfaire leur envie. Ce qui est évidemment inacceptable.
Du tourisme « de catastrophe »
Mais pourquoi les automobilistes filment-ils des scènes d’accidents ou d’autres problèmes de la route ? Pour la VRT qui a interrogé des psychologues du comportement, il existe plusieurs explications à ce phénomène. La première tient dans la curiosité et la seconde dans le fait que les gens apprécient les expériences uniques qui sont « passionnantes ». Cela nous proviendrait de notre instinct primaire : notre cerveau est programmé pour mettre l’accent sur le danger et les mauvaises expériences. Cela s’inscrit dans une notion d’instinct de survie et donc d’apprentissage des dangers pour en tirer les leçons.
L’autre phénomène est plus récent et découle fortement des réseaux sociaux. C’est la notion du « j’étais là » et d’avoir vu quelque chose que les autres n’ont pas vu – ce qui est évidemment faux puisque nombreux sont les automobilistes qui suivent… Cette posture pousse à prendre des photos ou filmer et même de poster sur les réseaux sociaux, ce qui est une très mauvaise idée, car cela peut aussi exposer à des poursuites judiciaires puisque les images n’ont pas reçu de consentement de l’intéressé – c’est le cas quand la personne peut être reconnue, même si on est sur un lieu public. Ce n’est certes pas fréquent, mais tout à fait plausible.
Des amendes élevées
De ce fait, la police n’hésite pas à infliger des amendes aux conducteurs qui ralentissent la circulation. Que ce soit volontaire ou non. La meilleure chose est de continuer à rouler, ce qui facilite aussi le travail des services civils, car ils n’ont pas en plus un embouteillage monstre à gérer. Ce sont donc 800 amendes qui sont infligées. Et elles ne sont pas données : elles coûtent 174 euros hors frais administratifs, soit le même tarif que pour l’usage du téléphone portable au volant. Et dans le pire des cas, la police peut aussi demander une convocation devant le tribunal. A éviter. Non ?
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