Le phénomène est manifestement en nette augmentation : le Centre flamand de la circulation tout comme Roads and Traffic constatent en effet que de plus en plus de conducteurs ignorent purement et simplement le signal « danger de mort » représenté par une croix rouge affichée sur les portiques des autoroutes. Ce signal interdit évidemment toute circulation sur la ou les bandes concernées. Et ce n’est pas pour rien : cela signifie qu’un peu plus loin, des ouvriers travaillent ou que la police et les services de secours s’occupent d’un accident ou d’un autre incident (obstacle, collision, panne, présence d’un conducteur fantôme à proximité, etc.).
Selon l’Agence flamande des routes et de la circulation (AWV), interrogée par Het Nieuwsblad, ce signal est activé en moyenne 20 fois par jour. Ce n’est donc pas rien et cela démontre à quel point les incidents sont nombreux et à quel point il faut aussi protéger les autres usagers. Mais une grande part de ceux-ci s’en moquent…
Une campagne
Dans ce cadre, l’Agence flamande des routes et de la circulation a lancé une grande campagne de sensibilisation avec des messages plutôt percutants du type « ne soyez pas empoté », « ne soyez pas la moitié d’un imbécile », ou « ne soyez pas un perdant » (“Wees geen klojo”, “wees geen halve zot”, “wees geen loser”).
Car il s’agit aussi de protéger ceux qui travaillent ou interviennent sur les autoroutes, des opérations délicates ou dangereuses. Cette campagne est évidemment aussi motivée par les retours des personnes qui travaillent sur les autoroutes et qui ne cessent de constater ces non-respects, au péril de leur vie. Il s’agit donc de choquer ou en tout cas d’interpeller un peu brutalement les automobilistes pour qu’ils prennent conscience de leur comportement dangereux et qu’ils en changent.
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Mais qu’est-ce qui motive ces conducteurs à emprunter malgré tout ces voies interdites momentanément à la circulation ? Selon l’Agence flamande des routes et de la circulation qui peut observer via son réseau de caméras, il s’agit souvent de conducteurs pressés ou excédés qui roulent de surcroît à des vitesses excessives, ce qui renforce encore le risque de catastrophe.
Des amendes
Outre la campagne de sensibilisation, les autorités flamandes vont sévir aussi. Et réprimer. Car il existe évidemment des amendes pour ce type d’infraction. Elle se négocie à l’amiable, c’est-à-dire via une perception immédiate ? Il en coûtera alors 174 euros. Mais cela peut aller beaucoup plus haut si les choses s’enveniment, que le conducteur ne paie pas, qu’il conteste, etc. L’an dernier, rien qu’en Flandre, 2.600 conducteurs ont été arrêtés et verbalisés pour ce non-respect du signal « danger de mort ». C’est environ 7 conducteurs par jour, un chiffre qui a doublé au cours des 5 dernières années. Notons que certains pays limitrophes sont beaucoup moins tolérants que les autorités belges. Aux Pays-Bas par exemple, l’amende de base pour le non-respect de ce panneau de circulation coute 280 euros.
Photo : Facebook Rijkswaterstraat
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