Il y a quelques jours, Amazon Prime a diffusé le dernier épisode de l’émission « The Grand Tour » du trio Clarkson, Hammond et May. Pendant 25 ans, les britanniques ont animé Top Gear sur la BBC, avant de se tourner vers cette chaîne de télévision payante. Les 3 présentateurs ont réussi à transformer les émissions automobiles qui étaient autrefois très sérieuse en show où presque tout est permis, y compris casser de nombreuses voitures.
Si la formule était révolutionnaire au début, il faut avouer qu’elle a fini par le lasser le public malgré les situations drôles vécues par les compères lors de road trips organisés dans toutes les régions du globe. Intitulé « One for the road », le dernier épisode de « The Grand Tour » a été tourné au Zimbabwe. Chaque présentateur y a emmené avec lui une voitures anciennes et Jeremy Clarkson a opté pour une Lancia Montecarlo, Richard Hammond pour une Ford Capri (la vraie, pas le SUV électrique actuel), alors que James May a porté son choix sur Triumph Stag.
Captain Slow
Ce dernier, appelé « Captain Slow » par les autres présentateurs, est régulièrement moqué par ses derniers pour son côté intellectuel, sa lenteur sur la route et ses goûts jugés ringards. Ce n’est donc pas par hasard si May roule en Triumph Stag, une voiture à la mauvaise réputation pour sa fiabilité très aléatoire, sa qualité de fabrication très moyenne et son look particulier avec son grand arceau de sécurité disgracieux. Selon le site britannique Auto Trader, depuis l’émission, la Triumph Stag connait un bond de 793% au niveau des recherches sur Google ! C’est beaucoup mieux que le mot clé « Ford Capri » qui connait un boom de seulement 185%.
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Arrivée au mauvais moment
Lancée en 1970 à une époque où British Leyland devenait un monstre automobile en Grande-Bretagne au prix d’un énorme gâchis de qualité et de talents, la Triumph Stag était une sorte de TR pour les clients désirant plus de confort que dans une TR. Capable d’accueillir 4 personnes confortablement, elle disposait d’une direction assistée et de vitres électriques. Pour une question de rigidité structurelle et pour plus de sécurité, le designer Giovanni Michelotti qui a conçu la Stag a intégré dans son dessin un arceau de sécurité en « T » qui gâchait la ligne générale qui ne manquait pourtant pas d’élégance. Cependant, le gros problème de la Stag était son moteur V8, entièrement conçu en interne, d’une cylindrée de 2.997 cc. Equipé de deux carburateurs Zenith Stromberg, il développait 145 ch et 231 Nm.
Malheureusement, faute de moyens suffisants, sa conception a été bâclée et il a connu de nombreux problèmes allant de la rupture des chaînes de distribution jusqu’aux défauts de fonderie qui ont entraîné de nombreuses surchauffes. Jusqu’en 1977, seules 25.877 Stag ont été produites, ce qui est vraiment très peu par rapport à la production des modèles TR. Longtemps tombée dans l’oubli, la Triumph Stag sort doucement du purgatoire auprès des collectionneurs mais sa cote est toujours bien en-deçà de celle des TR. De nombreuses solutions techniques existent cependant pour fiabiliser son V8 afin de rouler sans soucis.
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