Dans l’arène de la voiture électrique, le combat est lancé. Et celui qui arrivera à produire moins cher et mieux pour pouvoir proposer une voiture à batterie enfin abordable sera le gagnant. C’est en tous cas comme cela que les choses sont présentées par les constructeurs ont veulent pouvoir enfin rentabiliser les investissements colossaux consentis ces dernières années pour l’électrification.
Ils sont nombreux à tenter de nouvelles techniques pour réduire à tout prix les coûts de production : BYD (qui est déjà un champion dans le domaine), mais aussi Citroën et Stellantis en général, Renault et, bien entendu Tesla, pionnier de l’électrique et qui a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée d’un modèle plus compact baptisé « Redwood » et beaucoup moins cher puisqu’il serait affiché autour des 25.000 euros.
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Dormir sur place et sacrifier sa vie
L’heure presse pour Elon Musk, car il voit ses concurrents s’organiser et il peut observer que ceux-ci sont déjà très avancés sur la question d’une voiture électrique à moins de 25.000 euros. Or, considéré comme pionnier, il serait dommage de voir Tesla s’effondrer. D’autant que l’entreprise américaine vient de voir fondre 94 milliards de dollars de capitalisation boursière en deux semaines en raison de l’inquiétude des investisseurs autour du revirement sur les véhicules électriques du géant de la location de voitures Hertz, d’une nouvelle baisse de prix pour les voitures fabriquées en Chine ainsi que de nouveaux signes d’une augmentation des coûts de main-d’œuvre.
Elon Musk prend donc ce projet de voiture compacte très au sérieux et il a récemment réitéré son caractère essentiel pour l’avenir de la marque. Chose inattendue par contre : il a aussi souligné que la production nécessitera des technologies de production et d’assemblage novatrices ainsi… qu’un dévouement total de la part des ouvriers qui travailleront sur la chaîne d’assemblage, celle du Texas – initialement, on pensait que ce modèle serait produit en Allemagne. Selon Musk, l’implication des employés devra être extrême et ceux-ci devront vivre et dormir sur les lignes de production. Sérieusement ?
Des inquiétudes
Il n’est pas certain que les investisseurs soient rassurés après cette annonce. Car Tesla est souvent confronté à des problèmes de qualité (suspension, finition, etc.) Et il n’est pas sûr qu’en faisant dormir les ouvriers au pied de la chaîne, ce mode de vie apporte l’équilibre nécessaire à tout travailleur. Avec ces déclarations, Elon Musk rappelle l’année 2017 où lors du lancement du Model 3, la pression était telle qu’il avait déclaré dormir dans les locaux, au moins pendant la période la plus tendue. Pas sûr que tout le personnel apprécie, d’autant que leur niveau de rémunération n’est pas exactement le même que celui de Musk…
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