La voiture électrique va s’imposer dans nos vies, c’est inéluctable, étant donné que l’Europe a fait le choix de ne plus vendre de voitures thermiques neuves dans les concessions à partir du 1er janvier 2035. En théorie, l’ère de la voiture thermique devrait donc s’éteindre autour de 2050, car la Commission estime que la vie d’une automobile est d’environ 15 ans, y compris lorsqu’elle est acquise en seconde main.
Jusqu’ici, la voiture électrique reste toutefois peu accessible financièrement. Hormis quelques modèles à bas coût comme la Dacia Spring, il faut vite mettre plus de 35.000 euros aujourd’hui pour acquérir une voiture électrique d’une taille et d’une autonomie décente. Ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ça a été déjà répété maintes fois.
20.000 euros ?
Dans ce contexte et parce que les constructeurs sont mis sous pression, l’enjeu de demain est clairement la voiture électrique abordable, celle qui serait accessible au plus grand nombre. Mais c’est quoi accessible ? Pour de nombreux constructeurs, une voiture électrique accessible serait une voiture proposée en peu en dessous des 20.000 euros, un prix franchement compressé compte tenu de la technologie et, surtout, de la batterie qui reste l’élément le plus onéreux.
Cette perspective nous fait tout de même sourire, car, il y a quelques années à peine, c’était la guerre des voitures à moins de 10.000 euros, voire nettement moins lorsqu’on bénéficiait d’une prime CO2 qui faisait tomber le prix final à 6.000 ou 7.000 euros pour des modèles comme la Suzuki Alto ou la Nissan Pixo. Ça, c’était vraiment démocratique ! Soit.
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Des alliances improbables
Pour les constructeurs, l’enjeu est donc important. Et certains d’entre eux joueront d’ailleurs leur avenir dans cette course. Car la rentabilité viendra des volumes de voitures électriques produits. Et c’est ce qui explique que, dans l’urgence, ce sont les associations qui feront la différence. On peut déjà le voit en Chine où Audi s’est associé avec SAIC et où Volkswagen a noué partenariat avec XPeng pour combler leur retard. Et pour l’ID.2 à moins de 25.000 euros, Volkswagen aurait aussi conclu un partenariat avec Hyundai.
Et ça ne ferait que commencer apparemment. Car, selon le journal allemand Handelsblatt, Renault et Volkswagen seraient sur le point de s’associer pour construire ensemble leur voiture électrique à moins de 20.000 euros. Selon des sources proches du dossier, les deux constructeurs souhaiteraient collaborer autour de la plate-forme. Mais rien n’est encore fait, car les discussions en sont à leurs débuts. Selon Automotive News Europe, les pourparlers sont en cours, mais rien n’a été finalisé. L’idée serait en tout cas que le véhicule commun soit produit à hauteur de 200.000 à 250.000 unités par an. Ce qui n’est pas rien. Suite au prochain épisode. Mais il est clair que ce type d’association sera de plus en plus fréquente à l’avenir. Car ce sera le seul moyen de rentabiliser une voiture électrique.
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