Alors qu’Audi vient de signer un accord avec le Chinois SAIC pour acheter ses plates-formes et construire des voitures électriques, c’est au tour de Volkswagen de s’allier avec un autre constructeur local, XPeng. Car il n’aura échappé à personne que les ventes des constructeurs occidentaux sont occupées à s’effondrer en Chine qui est devenue le plus grand marché automobile du monde, devant les États-Unis.
Dans ce contexte, les constructeurs occidentaux sont perdus. Et largués : technologies pas suffisamment abouties, domination asiatique pour les matières premières et les batteries, coûts de production trop élevés, etc. Dès lors, pour éviter la sortie de route, les Occidentaux semblent jouer une dernière carte : s’allier avec les constructeurs locaux pour que ceux-ci deviennent leurs fournisseurs techniques afin de pouvoir commercialiser le plus rapidement possible de nouveaux véhicules.
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Retournement de situation
La situation est donc paradoxale, car ce sont désormais les Chinois qui tireront des revenus de leurs propres licences technologiques, alors qu’au cours des 40 dernières années, c’est l’inverse qui s’est produit. Volkswagen projette d’utiliser l’ancienne plate-forme « Edward » du constructeur Xpeng pour ses nouveaux véhicules électriques de même que toute la partie logicielle qui l’accompagne. Volkswagen se basera donc sur des technologies plus anciennes.
Actuellement, XPeng n’utilise presque plus cette plate-forme « Edward » qui a été remplacée par une nouvelle (la Smart Electric Platform Architecture – ou SEPA – 2.0) pour la berline G6 lancée au dernier Salon auto de Shanghai. Cet échange arrange vraisemblablement les deux constructeurs, car XPeng rencontre des difficultés pour vendre ses modèles. Or, comme la Chine est entrée dans une guerre des prix pour la voiture électrique, il y a fort à parier de cette situation mènera à la disparition de certaines marques.
Reste à savoir si cette stratégie d’achat pour Volkswagen – comme pour Audi du reste – est temporaire ou si elle va durer dans le temps. Et si ces véhicules ont une chance d’être importés chez nous par la suite. Car le groupe VW continue à rencontrer de gros problèmes pour mettre au point ses voitures électriques, notamment en raison de la partie logicielle que sa filiale Cariad ne parvient pas à développer. Si cela perdure, ça signifiera que les Occidentaux auront peut-être perdu la guerre de l’automobile. Et que les automobiles occidentales seront bientôt toutes chinoises. L’histoire se répète toujours, dans un sens ou dans un autre…
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