Pénuries de pièces, augmentation des coûts, rareté de certaines matières premières : jamais l’automobile n’avait été confrontée à autant de difficultés pour construire ses voitures. Dans ce contexte, le challenge pour les constructeurs est de parvenir à produire et à vendre tout en conservant leurs marges de rentabilité, ce qui semble de plus en plus complexe.
En outre, la concurrence se fait de plus en plus féroce pour imposer sa marque et ses modèles, notamment dans les technologies électriques. Pour certains observateurs, cette guerre va entraîner un rééquilibrage de l’offre et une réduction du nombre de prétendants. Récemment en effet, Brian Gu, le patron de la marque XPeng, a indiqué que d’ici 5 à 10 ans, l’automobile sera un marché beaucoup plus concentré et que le nombre d’acteurs sera réduit à moins de 10 sur la scène mondiale.
Musk prophète ?
Ces difficultés seront-elles fatales à un certain nombre de constructeurs ? C’est ce que pense en tout cas Elon Musk, le patron de Tesla, qui prédit que plusieurs marques automobiles feront faillite dans les mois qui viennent. Et ce serait pour bientôt, car Musk indique de tout porte à croire que cela arriver rapidement, c’est-à-dire dans l’année à venir.
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« Les 12 mois à venir seront un véritable défi », a indiqué Musk lors d’une réunion avec des actionnaires. Et il a certainement surpris ceux-ci en indiquant : « je veux être réaliste à ce sujet. Tesla n’est pas à l’abri de l’environnement économique mondial. Les niveaux macroéconomiques vont être difficiles au cours des 12 prochains mois. »
Qui fera faillite ?
Cela signifie-t-il que Tesla est en danger ? Apparemment non, selon Musk (qui défend forcément son entreprise) qui ne voit pas Tesla faire faillite dans les 12 prochains mois. « Tesla s’en sortira et nous nous en sortirons bien, mais je pense que nous verrons beaucoup d’entreprises faire faillite », a-t-il renchéri.
Mais alors quels constructeurs pourraient faire faillite ? En toute logique, ce serait de tout petits constructeurs, issus de start-ups et qui n’auraient pas encore atteint une taille critique pour survivre et conserver les investisseurs nécessaires à leur survie. Cette déclaration en dit en tout cas long sur les récentes décisions de Tesla – et donc de Musk –, notamment de s’engouffrer dans une guerre des prix (au moins temporaire) pour augmenter sa production et donc la taille de l’entreprise sur le marché. Car ce sont souvent les gros qui mangent les petits.
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