Il y a quelques jours, nous posions la question de la place qu’occuperont les licences technologiques dans l’avenir de l’automobile et plus spécifiquement dans l’avenir des constructeurs européens. En effet, ces derniers sont très en retard dans le domaine de la voiture électrique, à la fois pour les solutions technologiques, mais aussi dans la grande bataille de la réduction des coûts.
Ainsi, si Audi va probablement s’associer avec Chinois SAIC pour acheter ses plates-formes, Volkswagen entre aussi dans cette logique, d’une part avec l’utilisation de l’ancienne plate-forme « Edward » du constructeur Xpeng pour ses nouveaux véhicules électriques, mais aussi avec la start-up chinoise de véhicules électriques Zhejiang Leapmotor Technology qui fournirait aussi au géant allemand une plate-forme physique accompagnée d’une plate-forme logicielle.
Avec Hyundai aussi
On apprend aujourd’hui que ces partenariats technologiques vont s’étendre davantage encore. Car Volkswagen vient de passer accord avec Hyundai Mobis, filiale du groupe Kia/Hyundai, pour l’assemblage des batteries destinées aux véhicules électriques dans l’usine de Navarre, en Espagne. Question : pourquoi Volkswagen délègue-t-il cette partie aussi importante et stratégique d’une voiture électrique alors que tous les constructeurs déploient des efforts considérables pour remettre la main sur la production de cellules et de packs ?
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Pourtant Volkswagen a aussi tenté de rapatrier les batteries dans son giron de compétences, mais il apparaît que les incitants fiscaux ne seraient pas suffisants pour concrétiser ce plan, contrairement aux États-Unis où l’Inflation Reduction Act (IRA) offre plus de subsides.
Ce changement de stratégie n’aurait été envisagé que pour des raisons économiques de court terme et suite à des promesses non tenues du gouvernement espagnol (pour les subsides). Ce qui n’a pas manqué de déclencher une guerre entre les politiciens espagnols de la région de Navarre (où sont produits les modèles Polo, T-Cross et Taigo) et du gouvernement national.
Pour l’ID.2 ?
C’est le patron de Hyundai Mobis, Axel Maschka, vice-président exécutif des ventes, qui a indiqué « qu’une commande de composants d’électrification d’un constructeur automobile mondial était en cours ». Et il s’agit bien de Volkswagen dont les premiers éléments issus de chez Hyundai devraient être intégrés « au sein de la prochaine génération de voitures électriques du groupe ». Ce sera sans coup férir l’ID.2 dont la production se fera en Espagne dès 2026. Pour rappel, il s’agira de la première voiture électrique abordable du groupe puisqu’elle est annoncée à 25.000 euros.
Reste à voir s’il s’agira de la bonne stratégie pour Volkswagen. Car la batterie représente actuellement le coût le plus important d’une voiture électrique. Ne pas le maîtriser, c’est forcément s’exposer à une nouvelle dépendance vis-à-vis des pays producteurs.
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