Les carrossiers ne manquent pas de travail. Serait-ce parce que les accidentes augmentent ? En fait, pas du tout. C’est le fait d’une pénurie de personnel qualifié. Naturellement, les conséquences ne se sont pas fait attendre : les automobilistes qui doivent faire réparer leur voiture doivent patienter plus longtemps.
« Le temps d’attente moyen est d’un mois, mais dans certaines carrosseries, ce délai peut aller jusqu’à trois mois. Dans notre entreprise, la situation n’est pas si dégradée, même s’il faut avouer que les délais d’attente sont deux fois plus longs que d’habitude. Auparavant, un délai normal tournait autour d’une semaine et demie à deux semaines, mais aujourd’hui c’est plutôt de trois à quatre semaines », indiquait le carrossier Dirk Laenen de la Carrosserie Noord & Zuid au journal HLN.
1.000 personnes manquantes
Il se trouve que le secteur est depuis longtemps confronté à une pénurie de personnel qualifié. « Le secteur compte 5.000 travailleurs dans le secteur, mais il en manque environ 1.000 », explique Kristof Eraly, secrétaire général de la fédération professionnelle Febelcar. « Dernièrement, cette pénurie n’a fait que s’aggraver, car de nombreuses personnes ont démissionné après la pandémie.
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Leur entreprise s’est révélée financièrement peu solide ou ceux-ci n’ont pas souhaité changer leurs méthodes de travail avec les évolutions technologiques. Cette situation est financièrement pénalisante, mais aussi au niveau des connaissances ou compétences techniques ».
Les progrès technologiques imposent en effet des exigences de plus en plus élevées aux carrossiers. Autrefois, les réparations étaient plus simples. Des pièces telles que le pare-chocs et les rétroviseurs, qui sont souvent les premières à être endommagées lors d’un accident, sont de plus en plus souvent dotées de capteurs destinés aux systèmes d’aide à la conduite. Il faut donc constamment se former pour interpréter correctement les codes d’erreur. »
Une concurrence importante
En outre, le secteur peine à remplacer les profils qui arrivent à l’âge de la retraite, une situation qui pourrait encore accentuer les délais d’attente dans les prochaines années redoute Febelcar. Selon la fédération, il serait préférable que la formation des carrossiers passe de l’enseignement professionnel à l’enseignement technique afin de la rendre plus attrayante et de séduire davantage de jeunes.
Dirk Laenen note qu’actuellement, les nouveaux recrutements proviennent principalement des entreprises de carrosserie qui n’ont pas été capables de retenir leur personnel. « Nous ne trouvons plus de travailleurs qui sortent directement de l’école. Ils sont trop peu nombreux. Et quand il y en a, la concurrence est féroce, ce qui fait inévitablement grimper les prix. Aujourd’hui, on gagne mieux sa vie comme carrossier que comme que concessionnaire », avoue encore le spécialiste.
Avis donc à ceux qui sont habiles avec leur main et qui seraient à la recherche d’un emploi bien rémunéré. Ils savent quoi faire…
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