Puissance, vitesse et accidents : voilà l’équation qui, selon les forces de l’ordre et d’autres observateurs, est responsable des blessés et des morts sur nos routes. La logique – la leur en tout cas – partait du principe que le conducteur d’une voiture puissante était d’office amené à en abuser et donc à adopter un comportement dangereux au volant et à prendre des risques.
Mais sur quelles données cette réflexion était-elle fondée ? Sur des croyances plus que sur des faits. Pour cette raison, le spécialiste anglais de l’historique des véhicules, carVertical, a mené une grande enquête afin de mettre en lien la puissance des automobiles et les accidents.
Les voitures puissantes plus à risque
Les assureurs possèdent probablement des données sur le sujet puisqu’ils font payer les primes plus cher aux possesseurs de voitures sportives. Et cela ne les émeut pas non plus que ce soit des jeunes qui pilotent ces voitures alors qu’ils présentent plus de risques. Tant que la prime est payée…
L’organisme a donc fouillé dans l’historique de 43 marques. CarVertical n’indique pas le nombre de voitures qui a été examiné et les analystes ont cherché une correspondance entre puissance et les données fournies par les assureurs, notamment en matière d’expertises après des accidents. Et il apparaît qu’on peut effectivement directement mettre en lien puissance et nombre d’accidents. Plus parlant encore, le phénomène est littéralement exponentiel et plus la puissance est élevée, plus les historiques en matière d’accidents sont élevés.
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Quelles marques ?
Il faut par exemple noter que pour la marque Volkswagen, si 42,6% des véhicules de moins de 136 ch ont un rapport d’accident, ce pourcentage monte à 48,9% avec les voitures dont la puissance est comprise entre 408 et 544 ch. C’est une augmentation de +6,3%. L’exemple de BMW est encore plus parlant : le taux est de 60,3% pour les voitures de moins de 134 ch, mais de 68,6% pour celles de plus de 500 ch, soit +8,3%. Et selon carVertical, ces chiffres sont valables quelle que soit la marque considérée, que ce soit Citroën (37,1% à 38,2%), Renault (36,3% à 39,7%), Toyota (de 36% à 39,5%), etc.
Selon les analystes de carVertical, les voitures les plus puissantes ont plus d’accidents, parce que leur conducteur ne respecte pas (ou moins) les limitations de vitesse et que ceux-ci prennent plus de risques au volant. D’accord, mais l’étude ne donne pas de détails sur la proportion de voitures « pas puissantes » et « puissantes ». Il est logique que la dernière catégorie soit moins représentée, car tout le monde ne roule pas en M3 – dommage d’ailleurs… Allo, les assureurs, vous confirmez ?
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