Chaque année en Belgique, des centaines d’enfants sont renversés par des voitures. Cela dit, ce phénomène se manifeste surtout en période de vacances et en été tout particulièrement. Car c’est le moment où les enfants jouent dehors et courent après leur ballon. Or, ce que l’on appelle de « syndrome du ballon perdu » n’est pas qu’une histoire inventée pour que les conducteurs redoublent d’attention.
En effet, selon l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), 40% des accidents impliquant un enfant piéton de moins de 11 ans ont lieu entre le mois de juin et le mois de septembre. Ce pourcentage est plus faible parmi les ados (19%) et les adultes (27%, mais sur une tranche d’âge étendue, de 18-64 ans).
Pas à maturité
La hausse du nombre d’accidents en été découle donc du fait que les enfants sont en vacances et qu’ils jouent davantage dehors, donc sur les routes pour une partie d’entre eux. Selon l’AWSR, dans 80% des cas, les accidents surviennent lors d’une traversée de route. La vulnérabilité des enfants s’explique surtout par le fait que ceux-ci n’ont pas encore acquis à 11 ans la maturité nécessaire pour anticiper les dangers de la route.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Pour les adultes, traverser une route sans regarder à droite et à gauche semble inconcevable, c’est pourtant loin d’être une évidence pour un enfant, car ce dernier ne dispose pas de toute la capacité d’analyse des nombreux facteurs à prendre en considération. En outre, un enfant n’a pas encore développé à cet âge une perception réaliste de la vitesse. Il pensera donc qu’il a le temps de traverser, mais, en réalité, il ne l’aura pas… C’est donc bien un manque de capacité à combiner l’ensemble des facteurs qui fait encore défaut.
La taille réduite des enfants constituerait un autre facteur multiplicateur du risque d’accident. Et cela vaut à plusieurs points de vue. En effet, de par sa taille, l’enfant ne dispose peut pas disposer d’un champ visuel équivalent à celui d’un adulte. Il ne peut ainsi que pas regarder par-dessus les véhicules garés avant de traverser. C’est d’ailleurs ce que remontent les statistiques : après l’accident, la majorité des enfants évoquent un manque de visibilité. À l’inverse, en raison de la plus petite taille des enfants, les automobilistes ou les usagers de la route éprouvent plus de difficultés à les repérer sur les bords des routes. La multiplication du risque par ce facteur est donc double.
Pour les automobilistes, c’est donc plus que jamais le moment de redoubler de vigilance, mais aussi pour les parents d’expliquer à leur progéniture les dangers de la route et la difficulté de pouvoir évaluer les paramètres. Il est clair qu’une conversation constructive peut à bien des égards être positive, car l’enfant s’en souviendra le mouvement venu et, peut-être, fera preuve d’une plus grande prudence avant de traverser ou de s’aventurer en rue.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be