Ouvrir sa portière avec la main la plus éloignée de celle-ci : c’est ce qu’on appelle la technique d’ouverture « à la hollandaise ». Pourquoi ? Parce que dans ce pays dont l’espace public est largement occupé par les vélos, cette pratique largement adoptée par la population permet aux conducteurs de se retourner naturellement lorsqu’ils ouvrent leur portière et de voir ainsi si un cycliste est en approche. Cela permet naturellement d’éviter bien des accidents.
Cette technique pourrait bien débarquer en Belgique et… devenir obligatoire. C’est en tout cas le signal que vient de donner le Parlement bruxellois en rendant un avis unanimement favorable vis-à-vis de l’ouverture « à la hollandaise ». Et ce n’est pas tout : la résolution adoptée par l’assemblée s’adresse à la fois au gouvernement fédéral et à l’exécutif bruxellois compétent respectivement pour la délivrance du permis de conduire et pour la formation à la conduite. Depuis la réforme de l’État de 2014, ce sont en effet les régions qui sont compétentes pour organiser les épreuves relatives au permis de conduire, mais c’est toujours l’État fédéral qui détermine le contenu des connaissances et les aptitudes nécessaires.
Enseignée lors du permis de conduire ?
Interrogés par La Dernière Heure, certains députés bruxellois sont d’avis d’intégrer cette pratique qui bénéficie à la sécurité routière directement dans la formation au permis de conduite. Ce serait déjà un plus de l’enseigner, même si cela ne permettra certainement pas d’éviter tous les accidents.
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Image : Bicycle Network
Mais comme expliqué, cette volonté doit trouver un écho auprès des autorités fédérales, car il est nécessaire de modifier l’arrêté royal du 23 mars 1998 et d’y ajouter le principe d’enseignement de la technique de la « poignée hollandaise ». Ce n’est qu’ensuite que le (ou les ?) gouvernement régional pourra modifier la législation.
Il faudra donc voir si la demande est entendue au niveau fédéral. Et quelle sera aussi sa résonnance auprès des autres régions. La Flandre par exemple connaît aussi un grand nombre de cyclistes victimes d’emportiérages. Ils sont plus de 250 chaque année à être blessé. Idem à Bruxelles où 15% des collisions impliquant un cycliste sont des « emportiérage ». En Wallonie, cela compte pour 5% des accidents et… 10% des décès. La pratique ne sera peut-être pas rendue obligatoire, mais elle mérite certainement et a minima un enseignement. Une sensibilisation ferait déjà beaucoup.
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