Sécurité routière

Pourquoi les enfants sont-ils plus touchés dans des accidents routiers ?

Chaque année, près de 500 personnes décèdent des suites d’un accident de la route. Et chaque jour, ce sont près de 100 accidents qui génèrent des lésions corporelles. Les statistiques montrent en outre que les enfants figurent parmi les victimes les plus touchées. 

David Leclercq David Leclercq | Publié le 15 mai 2022 | Temps de lecture : 6 min

On le sait, la route tue trop. Cela dit, il n’y a pas que la jeunesse qui est exposée, notamment en périodes de sorties les week-ends. En effet, VIAS indique que les enfants figurent en bonne place des victimes des accidents de la route. Les chiffres ne mentent pas : entre 2010 et 2019, pas moins de 6.128 enfants de 0 à 14 ans sont décédés sur les routes européennes. En Belgique, ce sont 222 jeunes victimes qui ont été recensées.

Cela dit, depuis plusieurs années, les chiffres sont malgré tout en baisse. En effet, en 1992, on dénombrait 90 enfants décédés alors qu’en 2019, on n’arrive plus qu’à 11 victimes et même 5 en 2020, sachant aussi qu’il s’agit d’un « faux » millésime en raison des confinements répétés dus à la pandémie de Covid-19. Bien que le nombre de décès baisse, trop d’enfants restent néanmoins impliqués dans un accident. Rien qu’en 2019, 3.493 enfants ont en effet été blessés dans un accident sur notre territoire.

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Pourquoi les enfants sont-ils plus touchés ?

Selon VIAS, plusieurs facteurs expliquent le nombre élevé d’enfants touchés physiquement lors d’un accident. Apparemment, leurs aptitudes physiques encore limitées constituent l’une des principales raisons de vulnérabilité. Mais ce n’est pas tout : leur autonomie limitée implique qu’ils sont largement dépendants des adultes ou des personnes qui les gardent.

Les enfants rencontrent par ailleurs des difficultés à se concentrer sur l’environnement routier ou le trafic. L’impulsivité inhérente à leur jeune âge contribue à leur distraction. Un autre facteur tiendrait en outre dans leur perception de la profondeur qui reste limitée jusqu’à l’âge de neuf ans indique encore VIAS ce qui empêche les plus jeunes de bien estimer la distance avec un objet, a fortiori lorsque ceux-ci sont en mouvement.

Les comportements à risque des autres

Il faut toutefois préciser que, souvent, les enfants sont simplement les victimes de comportements inappropriés et d’erreurs commises par d’autres, en particulier par les adultes. En effet, 46% des enfants se déplacent quotidiennement en voiture et 8% en transport en commun, des moyens de transport sur lesquels ils n’ont évidemment pas la main. Le nombre de victimes entre 0 et 14 ans augmente d’ailleurs avec l’âge, ce qui montre un accroissement du danger en lien avec l’émancipation des jeunes et de leurs moyens de déplacement. Par exemple, un préadolescent pourra se rendre à vélo à l’école et il sera probablement plus exposé que s’il faisait le chemin accompagné de ses parents. D’ailleurs, VIAS rappelle que 29% des victimes âgées de moins de 15 ans se déplaçaient à vélo et 22% à pied.

Les enfants ont été particulièrement touchés ces dix dernières années dans les accidents de la route.

Bien évidemment, les victimes de moins de 2 ans sont presque toutes des passagers de voitures (84% des « 0 an » et 59% des 2 ans). Et entre 3 et 9 ans, près de 50% des victimes sont aussi des passagers d’automobiles. Naturellement, la part de victimes à vélo augmente aussi avec l’âge : 5 % des enfants de 2 ans, mais 18 % des enfants de 8 ans et 53 % des enfants de 14 ans.

Des parents irresponsables ?

VIAS attire l’attention sur le fait du rôle joué par les parents dans ces drames. En effet, 7 enfants sur 10 seraient mal attachés, voire pas du tout. Or, on sait qu’un rehausseur digne de ce nom est obligatoire jusqu’à une taille de 1,35 m. 56% des enfants seraient installés dans du matériel adapté, mais mal utilisé tandis que 15% des enfants voyageraient avec du matériel inadapté et, dans la moitié des cas, il serait de surcroît mal utilisé (la totale quoi). La police accroît ses contrôles et ses sanctions ces dernières années. En effet, en 2020, 4.100 amendes ont été dressées pour une mauvaise utilisation ou une absence de matériel de protection pour les enfants transportés. Pour l’appel, l’amende est de 174 euros.

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