Depuis plusieurs mois, la Belgique s’est lancée dans une vaste opération d’équipement des routes en matière de contrôles routiers. En particulier, les autorités font désormais appel aux nouvelles technologies et notamment aux Lidars de dernière génération (ces gros boîtiers déposés dans les chantiers surtout) ainsi qu’aux radars-tronçons qui fleurissent partout sur les routes et obligent les conducteurs à respecter les limitations sur plusieurs kilomètres.
Le choix d’investir dans ces deux technologies aurait-il donc sonné les glas des bons vieux radars mobiles, les trépieds ou les voitures banalisées, que la police cachait jadis le long des routes ? En réalité, pas du tout. Ceux-ci continuent à être largement exploités et les contrats d’entretien de ces appareils continuent d’être exécutés, comme le rapporte SecuRoad, société de maintenance des radars mobiles, à Sud Presse.
Les radars fixes alimentés
Selon Securoad, la police continue de recourir à ce matériel. L’entreprise avoue vendre de temps à autre un nouveau radar mobile, mais à l’heure actuelle, le produit qui a le plus de succès auprès des autorités, ce sont les têtes de radar amovibles destinées aux boîtiers fixes qui permettent de transformer ces radars en dispositif mobile.
Pour VIAS, toujours interrogé par Sud Presse, les radars mobiles traditionnels ont encore un rôle à jouer et ils permettent de se concentrer sur des endroits précis, comme des virages, des descentes ou toute autre localisation spécifique. Leur objectif : montrer aux conducteurs qu’ils peuvent toujours être contrôlé partout et notamment en dehors des zones qu’ils connaissent – tronçons ou boîtiers fixes aux feux par exemple. C’est particulièrement pratique et dissuasif dans les villages ou certains quartiers où les riverains se plaignent précisément des vitesses trop élevées.
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Mieux cachés
Pour VIAS, l’impression générale qu’il y a moins de radars mobiles découle de plusieurs éléments. D’abord, la technologie permet de rendre ceux-ci plus discrets et, ensuite, ceux-ci sont toujours mieux dissimulés. De ce fait, ils sont moins détectables par les usagers. Autre caractéristique importante : le flash n’existe plus, ce qui n’alerte plus non plus les conducteurs.
En outre, les autorités utilisent aussi de nouveaux moyens de communication. Si une partie des contrôles est bien annoncée via les réseaux sociaux (avec les appareils les plus visibles), une autre partie reste secrète, justement lorsque la police utilise les appareils de nouvelle génération moins détectables.
Dans la région Hainaut par exemple, les autorités usent ainsi de radars embarqués qui peuvent parfois être intégrés sous le hayon, mais aussi des radars « poubelle » ? Souvent la police débarque avec ces appareils à la demande des riverains qui se plaignent. Après analyse, si la demande est fondée, les radars mobiles sont déployés.
Bref, la prudence doit donc être de mise. D’autant plus qu’avec les radars-tronçons, les polices locales avouent disposer de plus de temps pour soigner les contrôles dans des zones qui, auparavant, n’auraient jamais été couvertes.
Photo : © VIAS & Gouvernement français
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