Depuis plusieurs mois – et plusieurs années dans certaines régions du pays –, les forces de police s’arment contre les contrevenants. Jusqu’ici, c’est surtout la vitesse qui est contrôlée via des radars fixes, des radars-tronçons ou les lidars dans les chantiers, mais cette stratégie pourrait changer et être étendue à d’autres types d’infraction grâce à l’usage d’autres matériels de contrôle.
On a toutefois déjà largement abordé le déséquilibre qui existe entre les régions du pays : rien que sur les autoroutes, la Flandre contrôle plus de 600 km de voirie au moyen de radars-tronçons, mais en Wallonie, ce kilométrage tombe à environ 250 alors que le réseau autoroutier est pourtant plus vaste.
Plus de radars
Les autorités wallonnes connaissent ce déséquilibre et, de l’aveu des politiques, tout est fait pour combler la différence avec la Flandre. Au 1er janvier 2024, il apparaît ainsi selon des chiffres révélés par Sud Info que la Wallonie comptait 612 radars de tous types. Et l’intention est d’encore en implanter plusieurs dizaines en 2025. Sauf que ce projet pourrait en fait être fortement ralenti en raison d’un manque de capacité de traitement des infractions.
Selon SudInfo et le ministre de la Mobilité régional, François Desquesnes (Les Engagés) assure que l’intention est de poursuivre les nouvelles implantations en fonction des demandes déposées par les autorités locales et qui sont examinées ensuite lors des concertations annuelles provinciales entre les parquets. Cette année, plus de 250 demandes d’implantation de nouveau radar auraient été déposées, mais aucune n’a encore fait l’objet d’un accord.
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Capacité de traitement
On pourrait se demander pourquoi aucune autorisation n’a encore été délivrée. Et la réponse provient aussi du ministre : les centres régionaux de traitement des infractions ont atteint leurs limites et, jusqu’ici, il n’y a pas encore de solution pour accroître cette capacité de traitement. En d’autres termes, n’en jetez plus !
Dans ces conditions, on comprend donc qu’il devient difficilement envisageable d’implanter de nouveaux appareils de contrôle si, en bout de chaîne, l’infraction termine en classement vertical. Une situation d’autant plus tendue que les autorités ont aussi mis fin à la marge de tolérance des radars (il ne subsiste plus que la tolérance technique de 6%), ce qui a aussi accru le nombre d’infractions à traiter. Cette situation explique dès lors aussi d’elle-même la volonté de basculer certaines des infractions pour excès de vitesse en amendes administratives (moins de 20 km/h). À suivre donc, mais à ce train, l’équilibre nord-sud pour les contrôles n’est pas pour demain.
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