La Belgique a fortement augmenté son arsenal de moyens de contrôle des automobilistes ces dernières années. Et ce n’est manifestement pas terminé. En l’occurrence, une nouvelle race de radars va bientôt être adoptée. Et ces appareils ne s’attaquent pas au phénomène de la vitesse, ni des distances de sécurité ou encore moins de l’usage du téléphone portable au volant. En effet, ces radars traquent les véhicules trop bruyants. Car les volumes sonores élevés sont aussi néfastes pour la santé en général. Et ce n’est pas une blague : des épisodes sonores fréquents – a fortiori lorsque ceux-ci sont brutaux – peuvent engendrer du stress, mais aussi de l’hypertension ou des problèmes cardiovasculaires. Le bruit serait donc lui aussi à l’origine de nombreux décès chaque année, selon les études médicales.
Le problème du bruit n’est évidemment pas que belge. Par exemple, la France est aussi exposée et elle vient de terminer une phase de test à Paris visant à débusquer et verbaliser les motos ou les véhicules trop bruyants. Dès janvier 2025, les véhicules qui dépassent les 85 dB au sonomètre recevront une amende de 135 euros. Avec pareil niveau, ce sont surtout les motos qui sont concernées par ces radars, car rares sont les automobiles qui dépassent ce seuil. En revanche, les deux-roues peuvent dépasser facilement les 130 dB. C’est le bruit dégagé par un avion au décollage. C’est dire...
La Belgique en phase d’adoption ?
Des villes belges comme Bruxelles, Gand, Charleroi, Namur, Anvers, etc. font aussi face à ces problèmes de bruits. Et c’est d’ailleurs de plus en plus fréquent en raison des rodéos urbains qui se généralisent.
Certaines régions ont donc décidé de sévir et d’explorer le modèle français. Et les tests ont déjà eu lieu, comme Gocar l’abordait l’an dernier. Ainsi, selon nos collègues de SudInfo qui ont eu un échange avec Bruxelles-Environnement, on constate que l’importance du bruit est directement liée à la vitesse. Si on prend l’exemple de l’avenue Louis Bertrand à Schaerbeek (30 km/h), il apparaît que la quasi-totalité des véhicules mesurés reste en dessous de la limite française des 85 dB. Cela serait d’ailleurs dû à la réduction de la vitesse, assurent les autorités qui se félicitent d’avoir revu les vitesses maximales de déplacement à la baisse.
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Les tests menés ont aussi révélé que les niveaux supérieurs à 90 dB sont le fait essentiellement les sirènes des véhicules d’intervention, des motos ou des véhicules avec des problèmes mécaniques, mais aussi les véhicules plus lourds. Ceux qui font plus de 5 tonnes sont en effet nettement plus bruyants.
Bientôt en fonction ?
Faut-il donc s’attendre à ce que les sonomètres entrent bientôt en action et à ce que les mauvais élèves soient aussi verbalisés en Belgique ? En fait non. Ou en tous cas, pas tout de suite. En effet, la Région bruxelloise indique que verbaliser les automobilistes ou autres usagers de la route pour le bruit reste complexe, car il faut que les sonomètres soient implantés loin d’une façade pour éviter la réverbération tandis qu’il n'existe pas chez nous non plus de législation relative au bruit, comme en France.
Cela dit, ce n’est peut-être que partie remise, car Bruxelles et la Wallonie vont continuer d’explorer les empreintes sonores des automobiles et l’étude qui est menée aujourd’hui pourrait bien déboucher sur la mise en place de moyens de répression à moyen terme. C’est ce qui a été évoqué lors d’une conférence, selon SudInfo. La piste est donc sérieuse. Et il n’y a pas que Bruxelles ou la Wallonie qui y pensent. La ville de Gand mène aussi des tests autour des nuisances sonores automobiles depuis septembre 2023.
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