Ces dernières années, le matériel des forces de l’ordre pour contrôler les automobilistes s’est nettement élargi. Concrètement, tout le monde – ou presque – a d’ailleurs pu le constater. Les radars-tronçons, les nouveaux lidars ou les caméras ANPR (pour le contrôle technique ou les défauts d’assurance) sont autant de dispositifs plutôt redoutables pour coincer ceux qui se livrent à des écarts.
Et apparemment, ça marche. Car les chiffres de la sécurité routière n’ont jamais été aussi bons qu’aujourd’hui, comme nous le partagions il y a peu. Au cours des six premiers mois de l’année 2024, la Belgique n’a enregistré « que » 198 décès sur les routes, soit le nombre le plus bas enregistré depuis 10 ans et aussi en baisse de -12% par rapport à 2023. Les raisons pour expliquer cette baisse sont multiples : usage de la voiture électrique avec une conduite plus calme, mais aussi la peur du policier ou plutôt de l’amende dans la boîte aux lettres.
De nouveaux outils bientôt ?
Ces derniers temps, l’arsenal des policiers s’est enrichi des radars-tronçons et des lidars (spécialement dans les chantiers ou dans les zones à risques puisqu’ils sont régulièrement déplacés). C’est deux dispositifs se sont ajoutés aux radars fixes ainsi qu’aux radars mobiles, ces derniers étant toujours placés sur des trépieds. Il existe aussi quelques radars dits « poubelles », mais ceux-ci ne sont pas généralisés. Il s’agit plutôt d’un moyen pour dissimuler le contrôle. La Belgique utilise encore par endroit les radars de feux rouges qui ne verbalisent pas, mais déclenche le feu lorsque le véhicule qui approche roule trop vite ainsi que les radars de passage à niveau qui sanctionnent celles et ceux qui traverses lorsque cela n’est pas autorisé.
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Cela dit, la police belge pourrait encore trouver de nouveaux moyens de contrôle. En particulier, le speedgun n’est pas encore utilisé – à ne pas confondre avec le radar « jumelles ». Ce pistolet permet de mesurer les excès de vitesse, le port de la ceinture ou l’usage du téléphone portable, mais sur une portée relativement réduite de 200 m. On sait d’ailleurs que ce dispositif est étudié de près actuellement et qu’il fait l’objet d’une phase de test dans la région de Mons. Actuellement, cet objet est utilisé pour vérifier la vitesse réelle des automobilistes, mais pas pour verbaliser. Si les policiers constatent qu’une majorité d’automobilistes roulent trop vite dans une zone, alors ils pourront prendre d’autres mesures de répression. Actuellement, le speedgun n’est donc envisagé que comme instrument de mesure, mais pas de contrôle en tant que tel – sauf cas extrême bien entendu.
Les jumelles à la française ?
Autre outil non utilisé : le radar « jumelles » qui ressemble à un speedgun, mais qui en diffère par sa portée. La France et l’Espagne l’utilisent déjà largement avec une grande efficacité puisque la portée peut atteindre les 1.000 m.
Autre outil qui va probablement se développer chez nous, c’est le drone qui est déjà utilisé dans certaines zones de police locale pour observer et traquer les comportements dangereux. Ils ne mesurent pas encore la vitesse, mais on imagine que les équiper d’une tête laser de mesure ne doit pas être un problème. Quoi qu’il en soit, plusieurs comportements sont verbalisables avec les drones, comme le non-respect des distances de sécurité par exemple.
Enfin, nous en avons déjà parlé, le radar automatique de non-respect des distances – ou Mesta Fusion 2 – pourrait aussi débarquer chez nous. Il est déjà actif en France et il pourrait trouver un écho chez nous avec le nouveau Code de la route (désormais appelé Code de la voie publique) qui entrera en vigueur l’an prochain et dont les prescriptions en matière de respect des distances sont nettement plus univoques. Une chose est sûre : les automobilistes belges ne sont certainement pas au bout de leur surprise.
Photos : Ministère français de la Mobilité & Police de Liège
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