Le constructeur automobile chinois BYD se porte très bien, merci pour lui. Malgré les tensions géopolitiques croissantes entre la Chine et d'autres marchés importants, la marque enchaîne les trimestres records. Et ce n’est pas pour rien : BYD a évincé Volkswagen de sa première place en Chine tandis qu’elle rivalise aussi avec Tesla comme marque électrique la plus vendue au monde – et ce, même si la marque propose également des moteurs à combustion interne. En l’état, BYD ne semble donc rencontrer aucun frein à sa croissance.
En 27e position
Pour BYD, les affaires sont aussi bonnes en Belgique. L'année n'est pas encore terminée, mais les prévisions font état de 2.600 véhicules écoulés l'an dernier, soit quatre fois mieux que l’année précédente. Cette performance place BYD en 27e position dans le classement des meilleures ventes automobiles, selon les chiffres de la FEBIAC. Certes, BYD est encore dans l’impossibilité de rejoindre et de dépasser le 26e prétendant, Cupra et ses 3.000 voitures vendues. Mais pour une marque qui n’est présente que depuis deux ans sur notre territoire, c’est la tendance de fond qui est révélatrice et pas les chiffres bruts.
La situation gonfle en tous cas le moral du nouveau patron de BYD en Belgique, Joris Clavie, qui a pris ses fonctions en juin dernier. Lors de la dernière conférence de presse de l'année, il a laissé entendre que sa marque ambitionnait d’entrer dans le top 10 des marques automobiles. Un sacré défi puisque BYD n’est pas tout seul à avoir cet objectif. Ironie du sort, il y a aussi Tesla. Mais à quelle échéance ? Joris Clavie ne souhaite pas donner de date, lâchant tout au plus un « d’ici quelques années ». Mais la volonté est là : pas question pour BYD de rester un acteur de seconde zone.
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Doubler le nombre de concessions
Naturellement, il n’y a pas d’objectifs sans stratégie. Et, justement, quelle est celle de BYD pour la Belgique ? Premier élément de réponse : la marque est actuellement distribuée par l'importateur indépendant Toyota Inchcape et il s’agit donc de travailler au réseau de concessionnaires. Pas question ici de prendre une quelconque option de vente exclusive en ligne avec les Chinois, comme l'a fait Polestar. La marque veut être présente dans physiquement les salles d'exposition et elle va donc étendre son réseau de concessionnaires actuel à dix-huit, voire vingt. C'est le double de sa couverture actuelle. Que des ventes en ligne soient possibles ou non, les Belges souhaitent toujours disposer d’un concessionnaire à proximité, tant pour la vente que pour le service. BYD en est aussi convaincu. Et c’est une stratégie qui se vérifie déjà puisqu’il faut se souvenir que l’autre acteur chinois fort du marché, MG, est distribué à travers le réseau de concessions d’Astara. Le contact physique reste donc primordial.
Par ailleurs, l’autre carte de BYD, ce sont les produits qui constitueront aussi des leviers puissants dans les salles d’exposition. Au prochain Salon de l'Automobile de Bruxelles, les projecteurs seront braqués sur l'Atto 2, le SUV compact qui occupe l’espace vaquant entre le modèle de base, la Dolphin, et son le petit frère Atto 3. Ce sera le sixième modèle (déjà) proposé par la marque. Ce nouveau venu vise à séduire les clients avec un poids réduit (1.500 kg), un intérieur polyvalent et une autonomie de 312 km qui indique le montage d’une batterie de plus fiable capacité, ce qui aura aussi un impact sur le prix... qui n’est pas encore connu.
Pour 2025, BYD va continuer à asseoir sa notoriété, notamment auprès des sociétés de leasing qui restent manifestement encore à convaincre. Il faut noter à ce sujet que si d’autres marques rencontrent des problèmes en leasing en raison de valeurs résiduelles qui s’effondrent, ce n’est pas le cas de BYD qui parvient à maintenir grosso modo les valeurs de ses modèles. Cela s’explique d’ailleurs par le fait que BYD est un des seuls constructeurs à produire ses propres batteries, une donnée qui renforce la confiance sur le marché de l’occasion. Le fait que le pack « Blade Battery » utilise la chimie LFP (lithium-fer-phosphate) réputée plus résistante à la dégradation jouerait aussi en la faveur de BYD. L'année 2025 sera donc charnière pour BYD et dans le bon sens du terme puisque les droits de douane levés devraient s’annuler pour une partie de la production grâce à l’usine hongroise en cours de construction.
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