Sur le papier, le concept de Lightyear semblait génial : le développement d’une voiture équipée de panneaux solaires et capable de rouler en totale autonomie. Cette approche semblait résoudre totalement l’épineux problème de la recharge des véhicules électriques et elle apportait une solution définitive à la question de la mobilité durable en même temps que la trouvaille aurait mis fin à l’ère des carburants fossiles, du moins dans le créneau de la voiture particulière.
Lors de la création de l’entreprise en 2016, c’était donc l’euphorie qui dominait, mais la réalité s’est toutefois avérée un peu plus complexe. Car la technologie censée générer suffisamment d’électricité avec des panneaux solaires a en fait été beaucoup plus complexe à mettre en œuvre. Fallait-il s’y attendre ?
Une faillite rapide
Dans un premier temps, Lightyear a mis au point sa berline « 0 », un véhicule équipé de 5m2 de panneaux photovoltaïques devait être produit chez Valmet Automotive en Finlande dès 2022, mais à un prix qui du passer de 100.000 euros l’unité à 250.000 euros. On était donc bien loin des promesses de départ. Malgré cette augmentation de prix, les coûts pour Lightyear ont explosé et l’entreprise s’est rapidement retrouvée à court de liquidités. Résultat : après un moratoire accordé par les créanciers, la société a du être mise en faillite début 2023.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Dans la foulée de cette faillite, la société mère de Lightyear, Atlas Technologies Holding, a tenu bon et elle a lancé un deuxième projet censé être plus réaliste : le développement et la production de la Lightyear 2, moins chère et dont les travaux étaient déjà visiblement fort avancés. Elle devait coûter 40.000 euros pour une production opérationnelle en 2025. Ce modèle devait annoncer le grand retour de la voiture solaire, mais, hélas, ça ne sera à nouveau pas le cas, car Atlas Technologies Holding vient d’annoncer qu’elle mettait la clé sous le paillasson pour toutes ses activités automobiles. L’entreprise se concentrera désormais sur la production de modules solaires pour des entreprises tierces, principalement pour d’autres constructeurs de voitures, de camions ou de bus.
Sono Sion est aussi un échec
Il est évidemment dommage que l’aventure aussi prometteuse de Lightyear se soit terminée de manière aussi brutale. Mais cela démontre une fois de plus que l’innovation dans le domaine des nouvelles technologies comporte toujours un risque, car il subsiste toujours un énorme fossé entre un concept d’ingénieur et une réalité industrielle. Jusqu’ici, la voiture solaire reste donc un vœux pieu. Comme l’a d’ailleurs aussi démontré l’aventure avortée de la Sono Sion qui poursuivait le même objectif.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be