Les autorités belges sévissent face aux comportements dangereux de certains automobilistes. De ce fait, notre réseau est désormais placé sous haute surveillance, ce qui est préjudiciable aussi aux autres automobilistes qui respectent les règles et qui se font aussi verbaliser pour des erreurs de distraction.
Parmi les comportements problématiques qui sont les plus fréquents, il y a le non-respect des distances de sécurité, notamment sur les autoroutes. Selon VIAS, un accident sur autoroute avec tué ou blessé sur trois est provoqué suite à une collision par l’arrière tandis qu’un accident sur cinq est généré par une collision en chaîne. Au total, 70% des collisions par l’arrière seraient dues à une distance de sécurité insuffisante, souvent en combinaison avec d’autres facteurs : fatigue, l’utilisation du téléphone ou une vitesse trop élevée. Et au-delà des statistiques, se faire coller l’arrière-train fait partie des attitudes les plus exaspérantes.
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De nouveaux outils
Jusqu’ici, il est difficile de sanctionner ces comportements qui doivent faire l’objet d’un constat de flagrant délit. Et c’est évidemment rarement le cas. Cela dit, un nouveau type de radar pourrait entrer en jeu. Déjà utilisé en France, Poliscan de l’entreprise Vitronic s’avère en effet redoutable pour détecter ce type de pratique.
Le système est simple et très efficace, car il se base sur la technologie Lidar (déjà utilisée par les gros radars mobiles déposés le long de nos routes et dans les villes) qui permet de générer 15.000 impulsions lumineuses par seconde pour détecter le mouvement et créer une image. Et outre la vitesse, ce dispositif est aussi capable de détecter la position d’un véhicule (c’est déjà le cas pour les Lidars actuels qui savent distinguer la bande de circulation) et donc l’espacement entre les véhicules.
Avec le nouveau Code ?
Les distances de sécurité sont très importantes. Ainsi, si 50 m à 50 km/h suffisent, ce n’est pas le cas à 120 km/h où l’amende est assurée. Mais pourquoi ce nouveau type de radar pourrait être adopté en Belgique ? Pour plusieurs raisons : d’abord parce que la Belgique travaille déjà avec Vitronic pour les radars Mesta Fusion 1, comme le rappelle Sud Info, mais aussi parce que le problème n’est pas traité – ou trop peu – actuellement et, enfin (et surtout), parce que le nouveau Code de la route (désormais appelé le Code de la voie publique) qui entrera en vigueur en 2025, prévoit stipule que des distances de sécurité de 2 secondes devront être observées sur toutes les routes où la vitesse dépasse les 50 km/h. Cette mesure va forcément pousser les autorités à sensibiliser puis à réprimer les automobilistes autour de cette question.
Actuellement, la Belgique n’utilise qu’un système de contrôle des distances pour les camions. Pour les voitures, ce n’était pas encore le cas compte tenu des règles floues du Code de la route (« le conducteur doit, compte tenu de sa vitesse, maintenir entre son véhicule et celui qui le précède une distance de sécurité suffisante »). Mais maintenant que tout change…
Photo : Vitronic
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