Ce belge acquière le premier Tesla Cybertruck du pays, mais il rencontre un gros problème

Un habitant du Brabant flamand vient de se faire livrer un Tesla Cybertruck en droite ligne des États-Unis puisque le véhicule n’est pas encore commercialisé chez nous. Une exclusivité, mais de courte durée, car le propriétaire a rapidement rencontré un gros problème.

Publié le 20 octobre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Ce belge acquière le premier Tesla Cybertruck du pays, mais il rencontre un gros problème

Le Cybertruck, c’est cet énorme pick-up électrique conçu par Tesla et qui a déclenché les passions autant que la colère d’amateurs et des premiers propriétaires. Car les acheteurs doivent en effet composer avec une liste d’attente très longue, mais aussi avec certains problèmes de qualité, notamment au niveau de la rouille.

Le Cybertruck est un engin pour le moins impressionnant. Et imposant. Ses dimensions atteignent 5,88 m de longueur, 2,03 m de largeur et 1,9 mètre de m et son poids à vide dépasse facilement les trois tonnes, voire même 3,1 tonnes pour la version à 3 moteurs. Le Cybertruck présente une capacité de remorquage jusqu’à 5 tonnes. Et, avec sa suspension pneumatique, la garde au sol atteint les 43 cm. La benne peut quant à elle contenir jusqu’à 3400 litres. Un monstre, surtout avec la version 3 moteurs qui développe 845 ch et ne demande que 2,6 sec en « Beast Mode » pour passer de 0 à 100 km/h !

Aussi en Belgique

Jusqu’ici, le véhicule n’est pas encore commercialisé en Europe. D’une part parce que la taille est peut-être un peu encombrante pour nos habitudes et parce que Tesla n’arrive déjà pas à suivre pour satisfaire la demande sur son marché intérieur. Cela dit, les importations parallèles, ça existe. Et un Belge résidant à Groot-Bijgaarden, dans le Brabant flamand, s’en est offert un. Le Cybertruck roule donc en Belgique.

Fier de son acquisition, l’heureux propriétaire a fait une petite virée à Knokke, the place to be en Belgique pour se montrer et être admiré. Et ça n’a pas raté, car les réseaux sociaux ont vite relayé la nouvelle tandis que de nombreux clients se sont rués chez Nikola Brussels à Londerzeel, un distributeur indépendant Tesla, selon Het Nieuwsblad. Le concessionnaire a confirmé que l’intérêt des amateurs pour le Cybertruck était énorme.

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Sauf que les Cybertruck en circulation sont rares. Et pour cause : les intéressés doivent l’acheter aux États-Unis, l’expédier en Europe à leurs frais et ne pas oublier de régler les droits d’importation. Selon Nikola Brussels, la totalité du processus coûte carrément quelques… dizaines de milliers d’euros supplémentaires ! Bref, il faut vraiment le vouloir.

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Le problème arrive ensuite

Une fois ces formalités réglées, il faut encore obtenir un document essentiel : une homologation par les autorités belges qui certifie que le véhicule est conforme et qu’il peut bien rouler sur les routes belges. Car il faut que le Cybertruck réponde aux exigences de sécurité prescrites par l’Europe. Or, les autorités flamandes n’ont reçu aucune demande d’homologation pour cette voiture à ce jour, pas même de la part d’un autre pays européen où le véhicule aurait été immatriculé une première fois et donc homologué.

De ce fait, on peut en déduire que le premier propriétaire belge d’un Cybertruck se trouve en fait en infraction et il n’est donc pas autorisé à rouler avec sur la voie publique. La police de Knokke a reçu plusieurs informations à ce sujet et elle avait eu la puce à l’oreille.

Une homologation qui sera longue

Le propriétaire du Cybertruck va donc devoir se faire tout petit. Et éventuellement rouler dans son jardin. Il pourra naturellement demander une homologation, mais celle-ci ne risque pas de lui être délivrée dans un délai raisonnable. Et pour cause : la réglementation européenne en matière de sécurité est très stricte et, actuellement, le Cybertruck ne répond pas à ces prescriptions, notamment pour ce qui concerne les chocs avec les piétons. Ce n’est pas le cas aux USA et ça implique que Tesla devrait modifier son Cybertruck sur bien des points pour qu’il puisse satisfaire à la réglementation de la vieille Europe. Ce que le constructeur n’entend pas faire. Ou pas tout de suite… Autre problème de taille : le Cybertruck actuel n’est pas non plus compatible avec les stations de recharge européennes. Ce qui est aussi un problème. Les autorités flamandes n’ont en tout cas fait aucun commentaire et on ne sait pas si ce propriétaire sera sanctionné ou non.

Photos : Captures d’écran réseau X Nikola Brussels

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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