La marque de voitures électriques Tesla se porte comme un charme. En effet, même si l’action a chuté de 65% au cours de l’année 2022, la marque a produit 1,313 million de voitures, un record que les analystes et les investisseurs ont largement salué cette semaine après que Tesla ait publié ces chiffres. Le chiffre d’affaires a atteint 24,3 milliards de dollars, en 2022 soit une augmentation de 37% sur l’année. Le bénéfice atteint, lui, les 3,7 milliards, soit une hausse de 59%.
Ce contexte favorable pousse Tesla à mettre toute la gomme : l’entreprise prévoit en effet de nouvelles réductions de coûts pour soigner sa rentabilité tandis qu’elle s’est aussi engagée dans une guerre des prix pour maintenir des volumes élevés de production et de ventes. Et ce n’est pas fini : Tesla va aussi investir massivement (3,6 milliards de dollars prévus) notamment pour concrétiser le projet Semi ainsi que celui du CyberTruck.
Les Chinois en exemple
Dans ce contexte, Elon Musk ne cache pas non plus son admiration – et probablement aussi un peu sa crainte – des constructeurs de l’empire du Milieu. Car l’homme fort de la marque considère aujourd’hui que ce sont les marques chinoises qui constituent la vraie concurrence pour Tesla et donc pas les constructeurs occidentaux, allemands en tête.
À quoi Musk joue-t-il ? Est-il vraiment sérieux ou s’agit-il simplement d’une opération séduction visant le plus gros marché du monde ? Apparemment, Musk ne bluffe pas. Car il faut se souvenir qu’il vient de nommer un chinois, Tom Zhu, pour diriger les activités de la marque en Amérique et en Europe. Et aujourd’hui, il indique donc que les constructeurs chinois sont les plus inventifs et créatifs. De facto, c’est donc d’eux qu’il faut se méfier et pas (plus) des autres constructeurs occidentaux traditionnels, allemands en tête.
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Les meilleurs, vraiment ?
Elon Musk considère depuis 2021 déjà que les constructeurs chinois sont les plus compétitifs, notamment les compétences logicielles désormais essentielles pour les automobiles et la voiture électrique en particulier. L’homme fait aussi l’éloge des salariés chinois qui, selon lui, travaillent plus dur et plus intelligemment. La preuve ? Ils n’ont pas hésité à exécuter des heures supplémentaires, typiquement pendant les périodes de confinement imposées par la Covid-19. Forcément, du point de vue du patron, c’est plutôt un avantage, surtout dans un pays où les droits des travailleurs sont symboliques.
Musk se félicite d’ailleurs de travailler avec des Chinois : « notre équipe est en train de gagner en Chine. Et nous pensons que nous sommes réellement capables d’attirer les meilleurs talents en Chine. Nous espérons donc que cela continuera », a-t-il déclaré.
Une autre stratégie
Que les Chinois soient de plus en plus puissants ne fait aucun doute. Car ce sont évidemment aussi les premiers après Tesla à maitriser l’industrialisation de la voiture électrique. Et donc la réduction des coûts qui va avec. Dans ce contexte, ce sont les constructeurs chinois qui ont forcé Elon Musk à baisser ses tarifs partout dans le monde afin de rester compétitif. Cela sera-t-il payant ? À voir, car à l’heure où Tesla adopte une stratégie de volume et de réduction des coûts, les constructeurs européens adoptent, eux, l’approche inverse après avoir fait les frais de cette course aux volumes par le passé. Renault, Peugeot, Volkswagen et consorts essaient en effet de mettre en place une stratégie de valeur avec des marges augmentées sur chaque modèle produit. Restera à voir qui a tort. Et qui a raison. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il faudra composer avec les constructeurs chinois qui ont l’avantage de prix écrasés dans un contexte économique qui reste très difficile.
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