Économie

Sparki doit s’attaquer au retard wallon en matière de bornes de recharge

La Région wallonne veut remédier à son retard en matière d’infrastructures de recharge et investit donc dans la start-up flamande Sparki. Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à doubler le nombre de bornes de recharge d’ici 2026. Les stations Sparki ne sont font pas dans la dentelle puisqu’elles promettent des vitesses de charge allant jusqu’à 720 kW.

Piet Andries | Publié le 19 avr. 2024 | Temps de lecture : 6 min

Le déploiement du réseau de recharge en Belgique se déroule bien. L’année dernière, le nombre de stations de recharge lente a doublé et la capacité de recharge rapide a même augmenté de 275 %. Notre pays est en bonne voie pour atteindre les objectifs imposés par l’Europe, à ceci près qu’il existe de grandes disparités régionales : neuf stations sur dix se trouvent en Flandre, de sorte que le Sud, qui compte aujourd’hui pas moins de 3.300 stations de recharge, doit suivre le mouvement s’il veut réussir le passage à la mobilité électrique.

Une approche différente

La Wallonie rattrape son retard en investissant 6,5 millions d’euros dans la start-up flamande Sparki, spécialisée dans les chargeurs rapides. Elle le fait par l’intermédiaire de l’outil d’investissement Wallonie Enterprendre. L’assureur Ethias et le courtier en énergie Gridlink participent également au tour de table en tant que financiers, avec des investissements de respectivement 7,5 millions et 10 millions d’euros. Gridlink détient 80% de la start-up.

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Le nom de Sparki n’est pas encore très connu du grand public, car elle est encore petite et adopte une approche différente de celle, par exemple, de la société néerlandaise Fastned ou de la filiale des marques automobiles Ionity. Alors que ces deux dernières déploient leurs stations principalement le long des autoroutes – un endroit logique pour les chargeurs rapides – Sparki choisit des partenaires (principalement des exploitants de stations de pompage comme le groupe Maes, par exemple) qui se trouvent non loin des autoroutes et à proximité des centres-villes. L’entreprise espère ainsi séduire deux profils de clients : d’une part, les automobilistes qui parcourent des kilomètres et, d’autre part, les citadins qui n’ont souvent qu’un accès limité aux bornes de recharge. Selon l’entreprise, 26 % des automobilistes wallons n’ont pas accès à un parking privé. En s’associant avec des partenaires déjà établis, Sparki n’a pas à dépenser des coûts élevés sur place, ce qui lui permet d’être rentable plus rapidement et de se développer plus vite. À noter que Renault développe une stratégie similaire par le biais de ses concessionnaires.

40 000 points de charge wallons

Sparki est donc en phase de croissance et veut mettre en place d’ici la fin de l’année prochaine 600 bornes de recharge ultra-rapide, réparties sur 300 sites. Si ces dernières sont peut-être moins visibles que celles des concurrents, l’entreprise veut compenser par la haute technologie. Les chargeurs rapides actuels fournissent 300 kilowatts (soit 100 kilomètres en cinq minutes), mais l’entreprise teste des prototypes dont la puissance de pointe peut atteindre 720 kilowatts, soit plus du double. Ce coup d’éclat est annoncé comme si vous pouviez recharger le trajet d’Ostende à Arlon en 10 minutes, mais ce trait d’esprit ne tient pas compte du fait qu’il n’existe actuellement sur le marché aucune voiture électrique capable de supporter de telles puissances. La Lucid Air plafonne à 300 kW, bien que Nio ait dévoilé l‘ET9 au début de l’année avec une capacité de charge de 600 kW. Reste à savoir si cette voiture sera commercialisée en Europe. Quoi qu’il en soit, Sparki ajoutera également des points de charge plus lents à son réseau et fait un saut technologique dans le futur.

Dans le sud du pays, l’entreprise dispose déjà d’une station à Gembloux, mais vise une vingtaine de sites supplémentaires. D’ici la fin de l’année, l’entreprise prévoit d’offrir 40 chargeurs rapides wallons, soit 80 connexions. Au moins Tournai, Charleroi, Ciney, Sambreville et Flemalle sont déjà sur la carte. Le gouvernement wallon veut se débarrasser de son image de désert de bornes de recharge et a annoncé qu’il visait 40 000 bornes de recharge d’ici la fin de la décennie. C’est autant qu’il y en a actuellement dans toute la Belgique.

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