Économie

Stellantis Renault et BMW bientôt partenaires pour éviter la faillite ?

L’industrie automobile européenne est au cœur d’une tempête inédite. Pour faire face à des ventes en berne et à des charges croissantes alourdies de surcroît d’amendes, les remèdes habituels ne suffisent plus. Il faut se montrer créatif. À tel point d’ailleurs que, selon un journal italien, Stellantis envisagerait de nouer un partenariat avec Renault et un constructeur premium. Vraiment ?

Piet Andries | Publié le 4 oct. 2024 | Temps de lecture : 4 min

Ces dernières semaines, les avertissements sur les bénéfices sont nombreux dans l’industrie automobile. BMW, Mercedes et Volkswagen en ont fait l’expérience récemment, et cette semaine, c’est Stellantis et Aston Martin qui ont rejoint la liste des constructeurs dont les chiffres s’effondrent. Les raisons invoquées sont à chaque fois les mêmes : des coûts trop élevés, l’incertitude quant aux performances commerciales des modèles électriques et une double concurrence féroce venue à la fois d’Asie (et de Chine), mais aussi des pays de l’Est où les coûts de la main-d’œuvre sont moins élevés. Et encore, on ne parle pas des amendes relatives aux dépassements des émissions de CO2 que l’Europe va coller sur la tête de nombreux constructeurs.

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Des mesures draconiennes

Jusqu’ici les solutions tiennent dans des licenciements à grande échelle et même à des fermetures d’usines. Mais cela risque de ne pas suffire. De ce fait, d’autres pistes sont évoquées et notamment celle de partenariats pour mieux résister à la tempête. Selon le journal économique italien Il Sole 24, Stellantis aurait laisser entendre qu’un rapprochement avec Renault pourrait être bénéfique. Cette association créerait un groupe puissant de pas moins de 18 marques. Mais ce n’est qu’une partie de l’idée. Contre toute attente, BMW aurait également manifesté son intérêt pour ce nouveau partenariat. Selon plusieurs sources, les CEO de ces trois groupes automobiles auraient prévu de se rencontrer en marge du Mondial de l’Automobile de Paris. Jusqu’ici, les porte-paroles démentent cette information, mais…

Le fait que BMW puisse occuper une place au sein de cette potentielle alliance pose pas mal de questions. Car il est évident que le positionnement de Renault correspond à celui de Stellantis. Ce sont des constructeurs généralistes. Mais ce n’est évidemment pas le cas de BMW qui est un constructeur premium. Or, dans le cadre de telles associations, ce qui est attendu, ce sont surtout des économies sur les pièces ainsi que le partage de coûts de développement. Il faudra donc voir comment un équilibre peut être trouvé en intégrant BMW dans cette danse.

Actuellement, c’est la situation de Stellantis qui semble la plus difficile. Car il n’y a pas que chez nous ou en Europe que la marque est confrontée à des chiffres de vente en forte baisse (plus que 50% de moins), mais aussi dans d’autres parties du monde. Aux États-Unis, où Stellantis vend aussi les marques Jeep, Chrysler et Dodge, les ventes sont en recul de -17% au cours des neuf premiers mois de l’année. Les concessionnaires ont déjà écrit une lettre ouverte qualifiant la situation de « désastreuse » tandis que l’action a chuté de -14,7%, ce qui ne ravit pas les investisseurs.

De Meo remplacera-t-il Tavares ?

Pour le groupe, le moment semble donc venu de prendre une nouvelle direction. Et celle-ci explore non seulement les possibilités de partenariat avec d’autres groupes, mais aussi le remplacement de Carlos Tavares qui a pourtant touché cette année le salaire le plus élevé de tous les patrons automobiles. La marque a annoncé prospecter pour son remplacement, ce qui est normal, car Carlos Tavares a 67 ans et son contrat court jusqu’à la fin de l’année prochaine. Mais l’homme est un coriace et il a également fait connaître son intention de rester en poste ou de le prolonger si le bon candidat ne se présentait pas. Selon Il Sole 24 toujours, une fusion des marques pourrait d’ailleurs représenter une solution à ce jeu de chaises musicales : l’actuel PDG de Renault, Luca de Meo, pourrait en effet prendre la tête de ce grand navire.

Bien entendu, rien n’est simple et de nombreuses questions restent en suspens. En effet, on se demande si Stellantis n’abrite aujourd’hui pas trop de marques, car ces marques sont souvent remises en question pour des questions de rentabilité. Et régulièrement, des menaces de disparition sont proférées. La concurrence interne a donc ses limites, surtout quand on accueille de nouvelles marques encore, comme c’est le cas avec Leapmotor. Il faut donc se poser la question de l’intérêt de l’existence d’une douzaine de marques qui possèdent la même valeur technique, mais des looks différents. Dans cette optique, on peut se demander si la solution du groupe Kia/Hyundai (deux marques et des volumes énormes) ne constitue pas une meilleure solution. À voir si on aura bientôt une réponse, pendant ou après le Mondial de l’Automobile de Paris…

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