Le « Grote Peiling » ou « Grand Sondage » est une enquête commandée par Het Laatste Nieuws, VTM Nieuws, RTL et Le Soir. Cette étude a été réalisée en ligne par l’institut Ipsos entre le 4 et le 11 décembre 2023 auprès de 2.600 Belges âgés de plus de 18 ans. Dans le détail, l’échantillon est composé de 1.000 Flamands, de 600 Bruxellois et de 1.000 Wallons. La marge d’erreur est de 3,1% en Flandre, de 4% à Bruxelles et de 3,1% en Wallonie.
L’étude porte sur l’électrification de notre parc automobile. C’est évidemment un sujet qui préoccupe fortement les citoyens. Car il faut se souvenir que l’Union européenne imposera aux marques automobiles de ne mettre sur le marché que des véhicules neufs entièrement électriques d’ici 2035. Cela signifie que d’ici une dizaine d’années, presque toutes les voitures seront 100% électriques.
Il s’agit d’une décision politique qui s’inscrit dans le cadre d’un plan climatique global visant à faire de l’Europe une région totalement neutre en carbone d’ici 2050. C’est bien, mais qu’en pensent les citoyens ? Et sont-ils prêts à accepter cette transition électrique ? Y compris dans les délais impartis ?
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Encore hésitant
Le Grand Sondage montre que les Belges ne sont pas encore très enthousiastes à l’idée de rouler en voiture électrique. La transition semble déjà bien amorcée chez les propriétaires de véhicules utilitaires, mais les automobilistes privés sont plus réticents. L’étude montre ainsi que près de la moitié des Belges (48%) ne sont pas encore prêts à prendre le volant d’une voiture électrique. Les résultats montrent aussi que 38% déclarent qu’ils aimeraient passer à l’électrique.
Il est toutefois important de noter que de grandes différences sont observées en fonction de la région considérée. Ainsi, 41% des Flamands sont d’accord de passer à l’électrique, contre 38% des Bruxellois et 38% des Wallons. Dans ce dernier groupe, 59% se positionnent clairement contre les voitures électriques, alors que ce chiffre est nettement inférieur en Flandre (44%) et à Bruxelles (35%).
Des obstacles connus
Les principaux obstacles sont connus et récurrents : le prix d’achat est élevé tout comme les tarifs de recharge sur les bornes publiques. Sont aussi épinglés, l’infrastructure de recharge limitée et la faible autonomie. Les participants à l’étude remontent aussi majoritairement leurs interrogations quant à l’impact environnemental de la production des batteries ainsi que leurs doutes quant à la performance des batteries en hiver.
Cette étude montre une nouvelle fois à quel point nos décideurs vont devoir déployer de nombreux efforts pour convaincre la population belge d’adopter une voiture électrique. Et on l’a déjà dit, cette transition nécessite une politique de subvention ciblée dans la phase initiale, même si on constate que dans certains pays (dont l’Allemagne) ces mesures de soutien sont déjà en train d’être supprimées.
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