L’avenir des pétroliers est en danger. Non seulement parce que les réserves d’or noir s’amenuisent progressivement, mais aussi parce que la transition énergétique et le passage à la voiture électrique risquent de mettre un sacré coup de frein à leurs activités. Et donc à leurs plantureux bénéfices annuels. C’est typiquement la chose que les actionnaires et que les investisseurs détestent. De ce fait, les pétroliers sont contraints de trouver des alternatives. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si Total s’est lancé dans le photovoltaïque, l’éolien ou les granulés de bois (pellets). En toute logique, Shell emboîte le pas en annonçant l’arrivée de 50.000 bornes de recharge rapide sur les routes britanniques d’ici 5 ans.
Un parc de bornes naissant
Shell va œuvrer par l’intermédiaire de sa nouvelle filiale, Ubitricity, rachetée en début d’année et par laquelle le pétrolier a déjà mis la main sur plus de 3600 bornes au Royaume-Uni. Ces bornes déjà existantes sont intégrées dans le mobilier urbain existant, comme dans des lampadaires. Oui, mais voilà : la demande pour les points de recharge publics est en réalité bien plus élevée que cela, car nombre d’Anglais ne disposent pas d’allée de garage pour recharger tranquillement leur voiture.
Une affaire de gros sous ?
Le fait que Shell investisse massivement dans plus de 50.000 bornes n’est pas innocent. En effet, le gouvernement britannique rembourse actuellement 75 % des coûts de l’installation d’une borne, un subside que Shell empochera directement, sans donc payer le prix plein de l’installation. Résultat : un amortissement nettement plus rapide des infrastructures pour le pétrolier. En Grande-Bretagne, il y a de surcroît urgence, car dès 2030, plus aucune voiture thermique ne pourra être vendue sur le sol anglais. Un changement de paradigme qui incite évidemment aussi le pétrolier à accélérer sa propre transition. Et ce n’est que le début : Shell envisage en effet de multiplier ses efforts et de déployer plus de 500.000 bornes dans le monde d’ici 2025. Sauf que toutes ces bornes n’appartiendront pas au pétrolier : elles appartiennent à des partenaires qui offrent un accès aux clients disposant d’une application ou d’une carte de paiement Shell. Reste à voir si cela suffira à remplir les caisses.
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