Il y a deux semaines, le gouvernement flamand a enfin trouvé un accord pour l’octroi de la prime à l’achat pour une voiture électrique. L’initiative avait en effet été bloquée par le Conseil d’État qui estimait la mesure non équitable. Après de nombreuses discussions, l’exécutif régional avait finalement trouvé un accord et décidé d’octroyer la prime uniquement en 2024 et donc pas forcément en 2025 et 2026 comme prévu initialement. La prolongation devrait être examinée par le prochain gouvernement qui sera formé à la suite des élections de juin 2024.
Suite à l’accord, le guichet de réception des demandes a donc été ouvert et en une semaine, il a reçu 2.733 dossiers selon les chiffres du cabinet de la Mobilité communiqués par HLN. Si on détaille les chiffres, il y a 2.604 particuliers, mais aussi 56 fournisseurs d’autopartage (96 véhicules) et 22 ASBL (33 véhicules). Il faut aussi noter que ce sont les voitures neuves qui ont la cote puisque 2.334 demandes concernent les achats en neuf pour 399 demandes concernant des voitures d’occasion.
Un problème de budget ?
La Flandre avait provisionné un budget pour honorer ces primes : 26 millions d’euros. Mais force est de constater qu’avec 2.733 demandeurs, la moitié de cette enveloppe est déjà dépensée, ce qui laisse songeur quant à la suite de l’année…
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Mais peu importe, car le gouvernement flamand assumera comme il l’a promis : le principe du premier arrivé, premier servi jusqu’à épuisement du budget a en effet été interdit par le Conseil d’État pour des raisons d’équité. De ce fait, le cabinet de la Mobilité se doit d’honorer toutes les demandes jusqu’au 31 décembre 2024 et si les 26 millions sont entièrement consommés, la ministre, Lydia Peeters (Open-VLD) devra financer elle-même la différence en rognant sur d’autres dépenses.
Pas encore payée
À voir si la ministre ne se mettra pas en difficulté pour honorer ses engagements. Car le nombre de demandes pourrait être tel qu’un dérapage n’est pas à exclure. D’autant plus que les constructeurs profitent de cet appel d’air : ceux-ci baissent leurs prix pour faire entrer toujours plus de véhicules dans les conditions. Selon HLN, Lydia Peeters se dit actuellement satisfaite de l’initiative et de la baisse des prix. Mais il faudra voir si cette satisfaction perdure et qu’elle ne se transforme pas en cauchemar budgétaire.
Quoi qu’il en soit, pour les demandeurs, l’attente commence à être longue, car aucun paiement n’est encore programmé à ce jour. En effet, aucune publication du texte législatif n’est encore intervenue au Moniteur belge. Les demandeurs ne peuvent donc rien faire d’autre que d’encoder leurs documents (facture, preuve de paiement, copie du certificat d’immatriculation) et d’attendre…
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