Les temps sont difficiles pour les consommateurs : ceux-ci sont confrontés à des hausses de prix successives et interminables pour une kyrielle de produits, mais surtout pour l’énergie dont les prix atteignent des niveaux sans précédent. Cette situation engendre de nombreuses difficultés pour beaucoup de familles dont certaines d’entre elles basculent dans la précarité. De temps à autre, on lit toutefois que les prix des produits pétroliers baissent sur les marchés internationaux, mais cela ne s’en ressent en fait pas à la pompe. Et voici pourquoi.
Cette situation s’explique par le désormais célèbre « système de cliquet » censé limiter les fluctuations des prix des carburants (essence et Diesel) à la pompe, et ce en jouant sur les droits d’accises. Ainsi, si les prix augmentent trop, le gouvernement peut déclencher le « cliquet négatif », en réduisant temporairement les droits d’accises ce qui provoque alors une légère baisse des prix à la pompe. Ce n’est toutefois pas ce qui s’est produit ces derniers moins, car, pour faire face à la crise, le système du cliquet négatif n’a pas été enclenché, le gouvernement ayant préféré opter pour une baisse forfaitaire des accises (- 17,5 cents/litre).
Et maintenant, le cliquet positif
Actuellement, c’est la situation inverse qui se produit, à savoir une baisse généralisée des prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux. La différence, c’est que si le gouvernement n’a pas utilisé le principe du cliquet négatif (nldr : les accises qui baissent quand les prix montent fortement), il a en revanche laissé activé le système du cliquet dit « positif ». Ce qui signifie que lorsque le prix du carburant atteint un « plafond bas », les accises réaugmentent progressivement ce qui limite évidemment la chute des prix à la pompe. Pour les automobilistes qui doivent se saigner, la pilule est évidemment difficile à avaler.
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De ce fait, le SPF Économie vient d’annoncer qu’à partir du mercredi 28 septembre 2022, le prix de l’essence 95 (E10) sera plafonné à maximum de 1,731 euros par litre, soit une baisse de seulement 1,3 centime d’euro. Pour l’essence 98 (E5), la baisse atteindra les 4 centimes d’euro pour un prix plafonné de 1,956 euro par litre. Voilà donc la conséquence de l’augmentation du taux de l’accise spéciale sur l’essence de 10,75 € par mille litres, ce qui portera le taux d’accise total à 499,3305 € par mille litres. À noter que, dans le même temps, le fioul domestique sera aussi légèrement moins cher.
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