Avant de mettre en chantier cette Série 2, BMW a mené une grande enquête auprès de ses clients les plus fidèles pour savoir ce qu’ils attendaient fondamentalement d’un coupé de leur marque fétiche, pour ensuite compiler les données et tenter de répondre à leurs attentes. Et suite à cette première rencontre avec le nouveau modèle, on se dit que fort heureusement le noyau dur des inconditionnels du constructeur n’a pas encore vendu son âme au SUV iX, quoi que veuille nous faire entendre la marque elle-même. « La dernière BMW des connaisseurs en quelque sorte », a même lâché un interlocuteur à travers une discussion. Tout est dit !
Base de 4
Mais revenons à nos moutons. Puisque cette Série 2 coupé est dédiée aux fans, elle rassemble l’essence même de BMW, dont les deux éléments centraux : roues arrière motrices et moteur six cylindres. Car oui, contrairement à la Série 1 qui est devenue une traction pour sa troisième génération, la Série 2 reste bien une propulsion, ou à alors une « intégrale » typée propulsion selon la version. Elle ne partage donc plus ses dessous avec la compacte, mais emprunte la plateforme des Série 3 et Série 4, retouchée en profondeur pour offrir un caractère spécifique. Les dimensions et proportions de l’auto restent globalement identiques, même si l’empattement allongé de 51 mm promet une habitabilité en hausse.
C’est surtout la M240i xDrive qui nous fait de l’œil. Son musculeux capot renferme le six en ligne 3.0 bi-turbo (nom de code B55) de 374 chevaux emprunté lui aussi aux M340i et M440i. Mine de rien, c’est 34 chevaux de plus que l’ancienne M240i et seulement 36 de moins que la précédente M2 !
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Graine de M
La sonorité qui s’échappe de la voiture camouflée qui nous attend devant la porte de la BMW Driving Academy ne laisse pas de doute sur les six cylindres qui s’agitent sous le capot. Installé derrière le volant, dans un cocon qui n’a rien de déroutant pour un habitué de la marque, il ne faut pas longtemps pour comprendre que ce sont les mêmes fées qui se sont penchées sur cette « petite M2 » que sur les derniers modèles M. Sur les quelques ateliers de conduite concoctés par les instructeurs, cette M240i révèle un équilibre parfait (répartition des masses 50/50) et une extrême justesse dans ses réactions lorsqu’il s’agit d’enchainer slaloms, épingles et évitements. Cela est dû à la direction, encore affinée par rapport au modèle précédent, mais aussi à la rigidité structurelle, en hausse de quelque 12%, et désormais supérieure à la Série 4 !
Les sensations sont donc garanties, d’autant que sa transmission intégrale est réglée pour privilégier l’essieu arrière, et que l’ESP, qui permet déjà de bien s’amuser en mode Sport+, est également totalement déconnectable. Sans oublier le différentiel à glissement limité électronique (en option sur la 230i) qui assure une excellente motricité malgré la piste détrempée lors de notre essai. Il s’en dégage une sensation de facilité et de maitrise, mais aussi un plaisir brut qui devient trop rare.
Combinez à cela un moteur qui ne manque jamais de souffle quel que soit le régime, et une boîte à 8 rapports réactive (mais parfois trop prudente dans ses montées en gammes) qui s’accommode parfaitement de ce tempérament, et la barre est déjà placée très, très haut pour la future M2 d’ores et déjà promise !
En faut-il plus ?
Tout cela est bien beau, mais les acheteurs de la variante plus modeste ne resteront-ils pas sur leur faim ? Eh bien pas nécessairement. Car la 230i également prise en main en offrira déjà pour son argent. Certes l’agrément moteur ne peut rivaliser avec le noble six cylindres, mais les performances sont loin d’être édulcorées. Le 0 à 100 km/h expédié en 5,9 secondes en est un bon indicateur. Et côté sensations, la propulsion combinée à un train avant un peu plus léger assurent un comportement aussi sportivement abouti, en combinaison avec le châssis sport aux typages américains de notre mulet d’essai. Gageons que les réglages pour l’Europe seront encore un poil plus affinés.
Conclusion
Le cadeau aux fans s’annonce prometteur. Les ingénieurs semblent avoir mis encore un peu plus de cœur à l’ouvrage qu’à l’accoutumée pour créer un hommage aux petits coupés thermiques avant que les normes et l’électrification n’en sonnent le glas.
La BMW M240i xDrive en quelques chiffres
Moteur : six cylindres, essence, 2.998cc ; 374ch à 5.500tr/min; 500Nm à 1.850tr/min.
Transmission : aux quatre roues.
Boîte : automatique 8 rapports.
0 à 100 km/h (sec.) : 4,5
V-Max : 250 km/h
- Equilibre et agilité
- Agrément du moteur 6 cylindres
- Accord moteur/boîte
- Sensations de conduite pures
- Boîte parfois « bridante »
- Pas de version électrique (non, on plaisante…)
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