Quel comble, Abarth fait désormais des voitures électriques alors que cette société fondée par Carlo Abarth à la fin des années 40 s’est fait connaître en vendant des pots d’échappements spéciaux pour voitures de sport ! Propriété du groupe Stellantis, Abarth évolue avec l’air du temps et ses produits passent donc par l’électrification. La première étape de cette transition a été la 500e, la version sportive de la Fiat 500 électrique. En toute logique, la Fiat 600 a suivi le même traitement.
La voiture qui nous a été confiée par l’importateur de la marque est l’un des 1.949 exemplaires de la série spéciale Scopionissima qui se distingue par sa puissance majorée de 240 à 280 ch. Par rapport à une Fiat 600, l’Abarth est 2 cm plus basse, 3 cm plus large et 2 cm plus longue (4,19 m au total). Les voies ont également été élargies de 30 mm à l’avant et de 25 mm à l’arrière. Ces modifications transforment la gentille 600 en petit paquet de nerfs arborant une teinte mauve assez criarde qui souligne bien son tempérament sportif.
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Hommage aux anciens modèles
Les boucliers ont été retravaillés et on retrouve des découpes dans le plastique qui évoquent les radiateurs d’huile des modèles d’Abarth autrefois. Ce clin d’œil sympa est accompagné de différents appendices comme le spoiler de hayon, les lettrages « Abarth » sur les portières ou de grandes roues de 20 pouces avec des centres façon écrou unique, comme en compétition. La marque italienne reste fidèle à sa philosophie et propose un véhicule qui a de la gueule et qui semble rapide, même à l’arrêt.
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A l’intérieur, on retrouve malheureusement les plastiques durs de la 600, mêlés à certains éléments recouverts d’Alcantara. Notre version Scorpionissima est équipée de baquets Sabelt très fermes, offrant un excellent maintien latéral. Pour le reste, aucun doute, on est bien dans un univers très typé Stellantis avec des commandes que l’on retrouve dans beaucoup d’autres modèles du groupe et un habitacle très proche de celui de la Fiat 600. Le temps est aux économies d’échelle, cela se ressent assez fort.
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Trois modes de conduite
D’origine, l’Abarth 600e dispose d’une puissance de 240 ch. La version Scorpionissima en développe 40 de plus, soit 280 ch et 345 Nm. Cette puissance passe aux seules roues avant, aidée par un différentiel mécanique autobloquant Torsen, à l’instar de l’Alfa Roméo Junior Veloce. L’Abarth 600e propose trois modes de conduites, dont deux brident la puissance de la voiture : La position intermédiaire « Scorpion Street » limite à 231 ch, avec une vitesse maximale de 180 km/h au lieu des 200 km/h maximaux. La direction est plus douce et l’accélérateur moins on/off. L’ESP reprend plus de contrôle et la pédale de gauche actionne à nouveau le freinage régénératif et hydraulique. Sur le mode le plus sage, « Turismo », la vitesse de pointe passe à 150 km/h, le couple à 300 Nm et la puissance à 190 ch.
Pour rendre la voiture plus sensationnelle, Abarth l’a équipée d’un générateur de son qui dispose d’un haut-parleur situé sous le coffre. Si la sonorité est assez convaincante à l’arrêt ou à vitesse réduite (avec même la possibilité de donner des coups de « gaz » au point mort), le tout devient très artificiel à allure plus soutenue et nous avons d’ailleurs rapidement désactivé le système qui se montre au final assez peu convaincant et vite lassant.

Autonomie très moyenne
L’unique moteur électrique de la 600e est alimenté en électricité par une batterie d’une capacité de 54 kWh bruts, soit 51 kWh utiles, ce qui ne lui donne qu’une autonomie de 321 km WLTP. En réalité, il est difficile de dépasser 280 km et ce, sans trop jouer de l’accélérateur, sans quoi le rayon d’action fond comme neige au soleil. Les recharges ne sont malheureusement pas des plus rapides avec une puissance maximale de 100 kW en courant continu, avec un temps de 27 minutes pour passer de 20 à 80% de charge. Le chargeur embarqué de 11 kW fait quant à lui le même exercice en 5h45.

Place au plaisir !
Avec une fiche technique aussi intéressante, l’Abarth 600e s’annonce intéressante et il ne faut pas avoir roulé longtemps pour se rendre compte que le plaisir est au rendez-vous. Bien qu’assez linéaires (une impression renforcée par l’absence de bruit), les accélérations musclées sont au rendez-vous. Comme on pouvait s’y attendre, les roues avant en tendance à chercher de la motricité et il est important de bien tenir son volant car les réactions de couple sont parfois surprenantes.
Le train avant se montre néanmoins très incisif et le différentiel fait tout son effet dans les sorties de virage qui peuvent se prendre à fond sans patinage et sans survirage. Au lâcher de gaz, le train arrière se montre joueur comme à l’époque des GTI des années 80. Le freinage, confié à des disques de 380 mm à l’avant et de 268 mm à l’arrière, ainsi qu’à des étriers 4 pistons est puissant. En mode Scorpion Track, la régénération est abandonnée au profil du seul circuit de freinage hydraulique, ce qui donne une sensation plus mécanique, plus pure.
Beaucoup plus amusante qu’elle paraît au premier abord, l’Abarth 600e Scorpionissima se conduit un peu comme un kart grâce à son amortissement très ferme qui la rend vive. Sur des routes en bon état, c’est jouissif mais sur le réseau routier dégradé de certaines régions de notre pays, cela permet la colonne vertébrale à rude épreuve. Cette voiture n’est clairement pas faite pour les longs trajets confortables !
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Conclusion
Alors qu’on aurait pu craindre une certaine fadeur d’une sportive électrique pesant plus de 1.600 kg à vide, il n’en est rien. L’Abarth 600e Scorpionissima est très vivante et l’on amuse au premier virage venu ! Même si elle a pas mal de défauts, elle donne le sourire lorsqu’on est à son volant et ça, c’est une qualité de plus en plus rare sur les voitures d’aujourd’hui.
- Comportement joueur
- Performances
- Baquets Sabelt parfaits !
- Autonomie réduite
- Performances de recharge moyennes
- Finition intérieure quelconque
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Abarth 600e Scorpionissima : spécifications
Moteur : 1 moteur électrique, 280 ch et 345 Nm, batterie lithium-ion
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : réduction unique
L/l/h (mm) : 4.187/1.808/1.504
Poids à vide (kg) : 1.625
Volume du coffre (l) : 360 à 1.231
Batterie (kWh) : 54
0 à 100 km/h (sec) : 5,9
Vitesse maximale (km/h) : 200 km/h
Autonomie (WLTP, km) : 321
Consommation (WLTP, kWh/100 km) : 18 à 18,7
CO2 : 0 g/km
Prix : 48.900 euros
Taxe de mise en circulation : Flandre : 0 euro, Wallonie et Bruxelles : 61,50 euros
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro, Wallonie et Bruxelles : 100,98 euros
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