Enquête : Les automobilistes belges font de plus en plus l'entretien de leur voiture eux-mêmes

Selon une enquête menée à la demande de groupe Auto5, de plus en plus de Belges réaliseraient leur entretien de voiture eux-mêmes. Pour économiser de l’argent ?

Publié le 30 décembre 2024
Temps de lecture : 4 min

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Enquête : Les automobilistes belges font de plus en plus l'entretien de leur voiture eux-mêmes

Manifestement, de plus en plus d’automobilistes entreprennent d’entretenir leur voiture eux-mêmes. C’est ce que révèle une enquête GiPA réalisée à la demande du groupe de réparation et de pièces automobile Auto5. L’analyse montre en effet que 23% des automobilistes réalisent des opérations de maintenance plus ou moins complexe sur leur voiture. C’est une augmentation de 3% par rapport au dernier sondage qui remonte à 2019.

Bien entendu, il y a plusieurs degrés d’intervention et remplacer des balais d’essuie-glace est très différent que de faire une vidange ou de remplacer un bloc optique. Pour ce qui concerne les interventions simples (essuie-glace, appoint de liquides, etc.), les automobilistes belges sont 50% à effectuer les travaux eux-mêmes, contre 44% en 2005. L’étude nous apprend que 19% des travaux sont réalisés au domicile de l’automobiliste, car ils ne nécessitent que quelques outils et pas réellement de compétences techniques. Les opérations considérées comme techniques représentent 12% des travaux entrepris, comme changer des plaquettes de frein, un filtre à huile ou à pollen, etc. GiPA note enfin que 9% des travaux sont très techniques : changement d’un embrayage, d’une courroie de distribution, etc. Ce sont entre 4 et 9% des automobilistes qui entreprennent ces travaux et dans 5% des cas, ils se font assister par une connaissance, un ami ou un tiers qui doit probablement avoir les compétences techniques.

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© Auto5

Des coûts trop élevés ?

Mais pourquoi les Belges assument-ils de plus en plus ces travaux eux-mêmes ? Réponse évidente : en raison du coût. Le sondage de GiPA montre en effet que 69% des répondants avancent ce paramètre lorsqu’il agit d’acheter un pneu à monter soi-même. La qualité et la sécurité routière passent largement au second plan. Pour l’huile en revanche, ce n’est pas le prix qui compte (48%), mais sa capacité à protéger la mécanique (51%).

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Le matériel de réparation est acheté dans les centres automobiles (39%), chez les concessionnaires (18%), dans les grandes surfaces (12%), en ligne (12%) ou dans les magasins de bricolage (7%). Il est étonnant d’ailleurs que les achats sur internet soient si faibles. Mais cela change selon Auto5 qui indique que les achats en ligne de pièces automobiles progressent de 1% par an et cela concerne aussi les sites des centres automobiles. C’est donc plus le canal d’achat qui change que la source d’approvisionnement elle-même. Mais le prix reste central pour les consommateurs qui, souvent, se renseignent sur internet avant d’acheter.

Selon Auto5 qui a commenté les résultats de l’enquête, certaines opérations de maintenance effectuées soi-même permettent de réduire de 50% le prix de la facture qui, souvent, est grevée par les coûts de main-d’œuvre qui ont fortement augmenté ces dernières années. 

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Tout faire soi-même ?

Il y a évidemment des limites aux interventions que l’on peut faire soi-même. En particulier, les opérations qui nécessitent de se brancher au véhicule de manière électronique nécessitent des outils spécifiques que l’on ne trouvera évidemment pas dans tous les domiciles des automobilistes. Il faut en effet rappeler que certaines « protections » électroniques existent et qu’elles peuvent empêcher le véhicule de redémarrer après une opération. Et ce n’est pas pour empêcher les automobilistes de faire les travaux eux-mêmes, mais bien pour procéder à la réactivation tous les systèmes du véhicule. Autant le savoir...

Ce sont naturellement les voitures qui ont déjà un certain âge ou d’occasion qui font l’objet de travaux par les automobilistes. Les voitures neuves ou plus récentes se retrouvent davantage chez le concessionnaire, ce qui s’explique par la garantie sur le véhicule qui tombe naturellement si des travaux ont été effectués par un non-professionnel. Globalement, au plus le véhicule est âgé, au plus le nombre de travaux faits soi-même augmente. Logique.

Ce que l’enquête GiPA montre aussi, c’est que les femmes assument elles aussi de plus en plus certaines réparations. Et elles sont même plus nombreuses que les hommes pour les opérations simples : 26% de femmes pour 21% d’hommes. Cela viendrait du fait d’un nombre toujours plus élevé de familles monoparentales qui doivent se montrer inventives et courageuses pour faire face à l’augmentation du coût de la vie.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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