Le marché automobile européen est et reste en pleine tourmente avec des ventes en recul pour le deuxième mois consécutif. Selon les chiffres de l’Association de l’industrie automobile européenne (ACEA), le nombre de voitures immatriculées en septembre 2024 a baissé de -6,1% par rapport à l’année précédente. Cette baisse vient s’ajouter à la chute spectaculaire de -18,3% déjà enregistrée en août, illustrant un malaise persistant dans l’industrie.
La situation est particulièrement préoccupante en Belgique où les immatriculations ont chuté de -18,6% sur la même période, soit le deuxième plus mauvais résultat de l’Union européenne après la Finlande. En comparaison, certains pays comme l’Espagne résistent nettement mieux, avec une hausse de +6,3% pour le mois de la rentrée.
Des disparités entre les pays
La crise ne touche pas uniformément l’ensemble du continent. Les grands marchés comme la France (-11,1%), l’Italie (-10,7%) et l’Allemagne (-7%) affichent des reculs conséquents, pesant lourdement sur l’ensemble des résultats européens étant donné les volumes absorbés par ces marchés. À l’inverse, certains pays de l’est de l’Europe, comme la Bulgarie (+18,4%), la Pologne (+13,8%) et la Croatie (+12%), tirent leur épingle du jeu avec des hausses sur les neuf premiers mois de l’année. Mais encore une fois, les volumes sont moins impactant.
En dépit des résultats de ces deux derniers mois, le marché européen affiche une certaine stabilité, avec une légère hausse de +0,6% des immatriculations au cours des 9 premiers mois de l’année. La Belgique connaît par contre une baisse : elle atteint les -4,9% pour les voitures neuves, ce qui place notre territoire parmi les pays qui souffrent le plus en Europe.
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Stellantis qui pleure, les Japonais qui rient
Si on s’attaque aux résultats par constructeur, on constate que le groupe Stellantis traverse une période particulièrement difficile. Et cela touche toutes les grandes marques : Peugeot, Citroën, Fiat et Opel. Les immatriculations ont chuté de -26% en septembre 2024, ce qui représente l’une des plus fortes baisses du secteur. Pour Stellantis, c’est tout le trimestre qui est rouge : -20%.
À l’inverse, les marques japonaises connaissent une jolie embellie. Mitsubishi enregistre une progression impressionnante de +59,5%, suivie par Honda (+33,6%), Suzuki (+20%) et Toyota (+16,4%). Volvo fait également bonne figure avec une augmentation de +38,9% de ses ventes sur un an.
Les voitures électriques toujours au ralenti
Dans ce contexte, la voiture électrifiée est toujours en difficulté. Les ventes de voitures 100% électriques et hybrides rechargeables, censées jouer un rôle clé dans la transition énergétique, ont reculé respectivement de -5,8% et -8,1% au cours des trois premiers trimestres de 2024. Par contre, les hydrides autorechargeables progressent de +20%. La technologie, simple et peu contraignante, semble donc plaire. Elle capte probablement aussi les faveurs des acheteurs de Diesel, voire même de moteurs 100% essence, cette dernière catégorie étant en baisse de -4,4%. Le marché reste donc plus fragile que jamais…
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