Avec la crise de la Covid et, dans un deuxième temps, la reprise économique trop forte, des filières entières de produits ont été mises sous tension, dont les voitures neuves qui ont souffert (et souffrent encore, mais dans une moindre mesure) des pénuries de pièces et de l’augmentation des prix des matières premières (et aujourd’hui de l’énergie). Ce contexte difficile a naturellement profité à d’autres filières, dont le marché des voitures d’occasion.
Privés de voitures neuves, les candidats acheteurs se sont donc rués pendant plusieurs mois vers les voitures d’occasion, ce qui a aussi mené à une augmentation des prix d’environ 20%. Jusqu’à cet été, les prix étaient même devenus délirants pour certains modèles. Mais entretemps, la roue a tourné et, tandis que les pénuries qui touchent la construction des voitures neuves se résorbent peu à peu, le marché de l’occasion connaît un véritable revers.
Chute de 10,8%
Le mois d’octobre 2022 la tendance ne s’est pas inversée : – 8,8 % (par rapport à octobre 2021) ce qui porte le recul cumulé sur les 10 premiers mois de cette année à – 10,8%. Selon Traxio, 53.192 véhicules d’occasion ont été immatriculés le mois dernier, soit 5.165 unités de moins qu’en octobre 2021. Sur les 10 premiers mois de 2022, le manque se chiffre à 62.260 immatriculations.
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L’organisme explique cette situation par une confiance qui demeure faible chez les consommateurs. Le coût de la vie est naturellement la première préoccupation des ménages et ceux-ci réduisent leur consommation, focalisant leurs achats sur l’essentiel, comme la nourriture ou l’énergie par exemple qui ont aussi sérieusement augmenté. Mais il y a encore un autre paramètre : les stocks de voitures d’occasion récentes à faible kilométrage se sont taris et, avec la longue chute qu’a connue le secteur des voitures neuves, ils ne seront pas réalimentés avant plusieurs mieux, ce qui détourne aussi de nombreux acheteurs.
Le marché du neuf retrouve la forme
Du côté du marché du neuf, c’est la situation inverse qui se produit : une remontée des ventes qui est plutôt encourageante. En octobre 2022, les immatriculations ont progressé de + 21,6 %. C’est le fait de pénuries de composants qui se résorbent progressivement, même si les retards dans les délais de livraison restent toujours d’actualité. Mais manifestement, ils ne sont pas de nature à refroidir les candidats-acquéreurs.
Au total, sur les 10 premiers mois de 2022, 311.941 voitures neuves ont trouvé preneur, ce qui limite la chute (qui était vertigineuse) à – 7,9% par rapport à 2021 (383.123 unités). Tout cela nous place évidemment toujours très loin des années record connues dans les années 1990 et qui voyaient la vente de plus de 550.000 voitures neuves par an.
Au cumul de ce mois d’octobre, c’est BMW qui pointe en tête des immatriculations, devant Volkswagen, Peugeot, Mercedes et Audi.
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