Mobilité

La courtoisie dans la circulation se dégrade

La courtoisie et le respect du code de la route se dégradent sur la voie publique. Selon une enquête de l’Agence wallonne de sécurité routière (AWSR), 40 % des usagers de la route estiment que la cohabitation sur la voie publique s’est dégradée. Un groupe de deux-roues en particulier est visé.

Piet Andries | Publié le 23 mars 2024 | Temps de lecture : 6 min

Comme chaque année à la mi-mars, c’est la Semaine internationale de la courtoisie dans la circulation. Suivant ce thème, l’AWSR a mené une enquête auprès de 1 000 usagers de la route dans le sud du pays afin d’évaluer leur courtoisie sur la voie publique.

Le tableau n’est pas beau à voir. L’étude rapporte que plus de sept Wallons sur dix (73%) déclarent avoir davantage tendance à se comporter de manière agressive sur la voie publique. La moitié des usagers reconnaissent avoir manifesté des gestes explicites de mécontentement sur la route et huit sur dix affirment avoir été eux-mêmes victimes de ces gestes. Cela provoque de l’irritation (57% des personnes interrogées) et du stress (45%).

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Cela conduit également à des dérives en ce qui concerne l’agressivité routière et ses effets sur les accidents de la route. Car le lien est évident. Parmi les personnes interrogées, 91 % de celles qui ont adopté un comportement agressif ont été impliquées dans un accident au cours du mois précédent. Parmi les usagers de la route ayant un style de conduite plus paisible, ce chiffre tombe à 61%.

Les conducteurs de trottinettes toujours dangereux ?

La conclusion des chiffres ci-dessus n’est pas surprenante : huit Wallons sur dix estiment que la cohabitation sur la voie publique est « problématique », tandis que quatre sur dix affirment qu’elle s’est tout simplement détériorée ces derniers temps.

À cet égard, un groupe d’usagers de la route est particulièrement sous les feux de la rampe : les utilisateurs de trottinettes. Selon les trois quarts des personnes interrogées (76 %), les scootéristes ne respectent jamais ou rarement le code de la route. Près de sept répondants sur dix affirment qu’ils représentent toujours ou souvent un danger pour les autres.

Individualisme et égoïsme

L’enquête confirme ainsi ce qu’indiquait déjà une étude antérieure (datant de 2022) de l’institut belge de la circulation VIAS, qui concluait que les agressions physiques dans la circulation avaient triplé sur une période de cinq ans, passant de 2 % à 7 %.

L’étude de l’AWSR explique également les rapports de plus en plus difficiles sur la voie publique entre les différents usagers de la route. Selon plus de la moitié des Wallons (51 %), le coupable doit être recherché dans l’égoïsme et l’individualisme. Vient ensuite le manque d’éducation et de sensibilisation, mentionné par près de 30 % des répondants. Les problèmes liés à l’infrastructure viennent en troisième position, avec 24%.

Quand les choses tournent mal

L’AWSR encourage les usagers de la route à adopter un comportement plus courtois et amical sur la route, par le biais d’une campagne de sensibilisation sur les médias sociaux. L’institution rapporte que 84% des usagers de la route déclarent faire régulièrement preuve de courtoisie. Un comportement qui, selon l’AWSR, contribue à une « mobilité apaisée ». L’homologue flamand de l’AWSR, la Fondation flamande pour l’étude de la circulation (VSV), ne dispose pas d’une enquête similaire. Selon son porte-parole Steve D’hulst, l’institution préfère mener des campagnes ciblées en fonction de la période de l’année. Par exemple, elle organise une journée de formation à la conduite pour les motocyclistes le 24 mars.

Le VIAS propose quelques conseils en guise de poignées de main pour les situations où l’agressivité routière devient incontrôlable :

1. Gardez vos critiques pour vous : les admonestations sont réservées à la police, l’enseignement aux moniteurs d’auto-école. N’essayez pas de corriger vous-même l’autre personne, cela va souvent à l’encontre du but recherché.

2. Restez calme : en ne réagissant pas, vous évitez que la situation ne dégénère.

3. Ne pas provoquer : rester neutre et éviter à tout prix de chercher à prouver que l’on a raison.

4. Protégez-vous : si la situation s’échauffe, gardez les portes fermées. Votre voiture est votre bouclier de sécurité.

5. Cherchez du soutien : déplacez-vous dans un lieu public si possible et n’hésitez pas à appeler la police si vous vous sentez menacé.

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