La neige et le froid font exploser le nombre de nids de poule sur les routes belges

Le bref épisode neigeux de ce mois de janvier 2024 va être catastrophique pour les routes belges. Car l’épandage de sel contribue à la dégradation. Voilà qui ne va pas améliorer les conditions de circulation…

Publié le 25 janvier 2024
Temps de lecture : 4 min

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La neige et le froid font exploser le nombre de nids de poule sur les routes belges

La chose n’aura échappé à personne : après le bref épisode neigeux de cette mi-janvier, les routes belges apparaissent encore plus abîmées qu’à l’habitude – c’est dire… En effet, nombreux sont les nouveaux nids de poule, parfois très profonds, qui sont apparus une fois le dégel amorcé et la neige fondue. Cette situation est particulièrement identifiable sur les routes et autoroutes qui n’ont pas fait l’objet d’une rénovation récente, mais ce phénomène se produit aussi sur les routes qui ont été refaites. Alors quoi ?

Pour les automobilistes, c’est évidemment une mauvaise nouvelle, car cela signifie toujours plus d’insécurité sur la route, des risques d’accidents ou de dégâts à sa voiture – pneus, roues, suspension et éléments bas de la carrosserie ou du soubassement.

Les effets de l’hiver ?

Selon Sud Info qui a interrogé la SOFICO qui gère le réseau routier en Wallonie, ces dégradations sont malvenues, mais pas inattendues en raison des conditions météorologiques de ces dernières semaines. Les détériorations sont la résultante d’une succession de phénomènes météos assez intenses : forte humidité d’abord avec beaucoup de pluies, puis un gel prononcé avec d’importantes chutes de neige et enfin un dégel tout aussi éclair puisqu’on est passé sans transition de températures négatives à environ 10-12 C°. Un sacré grand écart.

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Il apparaît que le sel joue un rôle déterminant dans la dégradation accélérée de nos routes. En effet, Mobiwall, la fédération wallonne des entrepreneurs de travaux de voirie interrogée par Sud Info, le sel capte toute la chaleur à disposition autour de lui pour faire fondre la neige et la glace. De ce fait, la température du sol baisse davantage, ce qui entraîne un vieillissement prématuré. En outre, les chasse-neiges peuvent aussi détériorer les routes par le biais de leur lame qui vient racler et arracher les petits défauts du revêtement. Et bien évidemment, la succession de période de gel et de dégel accélère aussi le processus : l’eau s’infiltre dans les couches inférieures du tarmac qui sont plus fragiles et, en gelant, cette eau gonfle, ce qui entraîner fissures et soulèvements.

Pas de réparations possibles ?

La SOFICO souligne par ailleurs qu’en hiver, les réparations des routes sont difficiles à mener. Et qu’elles sont peu efficaces, car elles s’effectuent avec du tarmac coulé à froid qui est beaucoup moins résistant. La coulée à chaud de bitume ne peut donc intervenir qu’au printemps. Mais le problème est probablement ailleurs : la Belgique a sous-investit pendant 30 ans dans son réseau routier qui n’a reçu les soins nécessaires à heures et à temps. Dès lors, même si les chantiers se multiplient, il est impossible de rattraper la situation. Ou alors après un délai qui sera forcément long.

Globalement, le manque d’investissements continue à se faire sentir sur les routes belges, car, souvent, les communes n’ont pas de budget suffisant pour entretenir leur réseau, même en se limitant aux petites réparations de fortune. Cela pose question sur l’avenir de notre mobilité, mais aussi de notre économie et donc de notre pays, car la mobilité est centrale dans la production de richesses et de valeur.

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Que faire en cas de dégâts ?

Il est toujours bienvenu de faire preuve de proactivité et de prévenir les autorités en cas d’identification d’un gros nid de poule sur une voirie. Pour les routes régionales, on peut téléphoner au 1718 en Wallonie, le 1700 en Flandre et au 02/204.21.11 à Bruxelles. Par contre, pour les voies communales, c’est l’administration locale qu’il faudra contacter.

En cas de dégâts, l’automobiliste peut faire jouer son assurance omnium s’il en possède une ou, à défaut, se retourner vers l’autorité compétente – région ou commune. Un conseil : constituer un solide dossier avec des preuves et des photos pour réclamer un dédommagement. Ce sera long, mais chaque année, les régions sont tenues de verser plusieurs centaines de milliers d’euros aux automobilistes pour des dégâts survenus sur des routes mal entretenues. Autant le savoir.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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