La chasse aux voitures est ouverte depuis plusieurs années et c’est manifestement à Bruxelles qu’elle progresse le plus. La région a en effet imaginé toute une série de mesures pour décourager l’usage de la voiture particulière et notamment la réduction du nombre de places de parking, l’interdiction d’accès à certains quartiers, la limitation de la vitesse ou encore la transformation de grandes artères en parcs ou boulevards urbains.
L’augmentation des tarifs de stationnement en voirie constitue un autre levier du gouvernement. Selon Elke Van den Brandt, le nombre de voitures stationnant en voirie est nettement plus élevé à Bruxelles qu’à Amsterdam ou même à Paris…
Officiellement, augmenter les tarifs contribuerait à décourager l’usage de la voiture, mais probablement aussi – et surtout – à remplir les caisses de la Région et des communes. D’autant que cette augmentation s’accompagnerait d’une hausse des prix des amendes en cas de non-paiement de la redevance, mais aussi du tarif de la fameuse carte annuelle réservée aux riverains.
Ça coince encore
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Du côté de la ministre, on dit que tout est prêt pour mettre cette nouvelle mesure en œuvre. Le gouvernement avait toutefois prévu de consulter les communes au préalable. Sur les 19 communes de la Région, 14 ont répondu. Il en manque donc 5… mais dont l’avis a été considéré comme positif par défaut par le cabinet !
Le feu est-il donc vert ? Pas exactement en fait, car sur les 14 avis récoltés, 7 sont négatifs et seulement 3 sont positifs, les 4 communes restantes ayant préféré l’adoption d’une position neutre. Certes, il ne s’agit que d’avis consultatifs, mais il semble compliqué de s’asseoir sur la position des bourgmestres.
Certains d’entre eux sont d’ailleurs particulièrement inquiets face à ce qu’ils considèrent comme une certaine intransigeance de la ministre Elke Van den Brandt. Du côté du cabinet, on assure vouloir faire des compromis et proposer une synthèse. La ministre cherchera-t-elle la concertation ou s’enfermera-t-elle dans une décision prise de manière unilatérale ? À voir.
Le cabinet se dit prêt en tout cas à déposer son ordonnance (c’est-à-dire sa proposition) pour une mise en pratique dès le mois de juin 2022.
Quels prix ?
L’augmentation des tarifs n’est en tout cas pas négligeable et elle pourrait évidemment porter préjudice aux bourgmestres en place dans certaines communes. Le prix d’une carte de stationnement annuelle pour le 1er véhicule du ménage passerait de 10 à 15 euros et de 50 à… 120 euros pour le second. Le tarif de l’amende de stationnement passerait, lui, de 25 à minimum 35 euros.
Pour les prix du stationnement, cela dépendra d’une commune à l’autre, mais les hausses annoncées sont paraît-il, très importantes. On parle d’une augmentation de 1,75 fois le tarif actuel… Voilà qui serait encore lourd pour le portefeuille des ménages ou des visiteurs occasionnels qui doivent déjà composer avec l’inflation galopante issue des crises successives de ces derniers mois. Au final, on se dit qu’avec une telle politique, il n’y a pas que les voitures que les autorités pourraient chasser de Bruxelles…
Cela dit, il faut aussi se rendre à la réalité : les places de parking en voierie occupent 72% de l’espace public et il faut noter que 53% des ménages bruxellois ne possèdent pas de voiture. Il y a donc certainement un nouvel équilibre à trouver.
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