Les autorités ont lancé cette semaine la nouvelle campagne Bob, celle qui nous accompagnera pendant les fêtes de fin d’année. C’est évidemment toujours l’occasion de rappeler que, pendant cette période, les contrôles seront renforcés et qu’il vaut mieux prendre ses précautions. Soit en restant sur place, soit en désignant un Bob, soit en ne consommant pas, tout simplement.
L’an dernier, la police belge a délivré 46.712 verbalisations pour une consommation excessive d’alcool au volant. Mais que représente ce chiffre ? En réalité, c’est beaucoup. Beaucoup trop même si on compare à nos voisins français ou 168.520 verbalisations ont eu lieu, mais pour 6 fois plus d’habitants (68,2 millions contre 11 millions chez nous). La Belgique compte donc proportionnellement plus d’infractions.
Des données pas très fiables
Si en France, le taux de positivité atteint les 3,3%, il est nettement plus difficile à déterminer en Belgique, faute de statistiques fiables qui courent sur toute l’année. Pourtant, une circulaire des procureurs généraux prévoit bien l’enregistrement des contrôles d’alcool, mais elle ne semble pas suivie par tous les services, sauf pendant les campagnes Bob donc sur les mois de décembre et de janvier ou pendant les mois d’été où des campagnes ont aussi lieu. Les autorités ont noté un taux global de 1,15% sur l’ensemble du territoire pour la campagne d’hiver, mais de 2,24% lors de la campagne d’été...
VIAS dénonce d’ailleurs ce laxisme des forces de l’ordre. En l’absence de données continues et fiables, il est donc difficile d’établir une carte fiable. Les seules indications complètent proviennent des infractions liées à l’alcoolémie. On peut dès lors connaître les résultats de chaque province en ramenant le nombre de PV relatifs à l’alcoolémie par 1.000 habitants. Et là, c’est la surprise, avec de très grandes disparités entre les pays.
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Des différences entre provinces
En effet, on constate que la province de Luxembourg atteint le ratio de 8,3 verbalisations par 1.000 habitants et la province de Hainaut celui de 5,9. En province de Namur, le résultat est de 4,9, en Brabant wallon de 4,7 et à Liège de 4,6.
Côté flamand, ça semble nettement plus calme – ou maîtrisé – puisque seule la province du Limbourg dérape un peu avec un ratio de 4,6. En revanche, en Flandre orientale, occidentale et à Anvers, les moyennes baissent nettement avec respectivement 3,7, 3,2 et 3,3 verbalisations pour 1.000 habitants. Le Brabant flamand est à 3,2 et Bruxelles à 3,0.
Bien sûr, ce résultat dépend de la fréquence des contrôles et on sait qu’ils sont plus nombreux en province de Luxembourg. Cela dit, on doute que la police flamande soit laxiste et d’autant plus que la densité de population est nettement supérieure. Tout porte donc à croire que le Flamand reste plus raisonnable.
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